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Etat de l’art sur la gestion urbaine des eaux pluviales et leur valorisation


Au milieu du XIXème siècle, lors du début de la mise en place des réseaux d'assainissement urbains, les eaux pluviales sont essentiellement considérées comme une nuisance (la boue est alors l'un des pires ennemis du confort urbain) qu'il faut évacuer au plus vite de la ville. Le mouvement hygiéniste met ainsi en place les équipements correspondant à une vision sanitaire de l'assainissement.

En Europe, à partir du milieu du XXème siècle la croissance des villes associée à l'exode rural donne aux eaux pluviales un nouveau statut, celui d'une menace susceptible d'inonder la ville de façon brutale. Les techniciens développent alors une approche qualifiée par Desbordes (1987) d'approche hydraulique, consistant à optimiser l'utilisation des réseaux d'évacuation et à les compléter par de grands bassins de retenue permettant l'écrêtement des pointes de débit.

Dans les années 80, la montée en puissance des préoccupations environnementales amène à s'intéresser à la pollution véhiculée par les eaux de ruissellement et plus encore par les eaux unitaires. La directive européenne ERU de 1991 et la loi sur l'eau de 1992 donnent un poids considérable à cette approche et conduisent au développement de nouvelles techniques, dites alternatives, visant à compléter l'approche hydraulique par une approche environnementale.

A la fin du XXème siècle, les réflexions menées sur l'optimisation de ces techniques, associées aux craintes suscitées par le changement climatique en terme de limitation des ressources en eau vont rapidement compléter cette approche environnementale, d'abord par une réflexion urbaine visant à réintégrer l'eau dans la ville, puis, logiquement en redonnant aux eaux de pluie urbaines le statut de ressource, statut qui leur est de plus en plus reconnu aujourd’hui.

Cette évolution des approches et des pratiques, typique du contexte français, se retrouve en fait dans tous les pays du monde, pauvres ou riches, richement dotés en eau ou non, déjà urbanisés ou en cours d’urbanisation, comme le montre une enquête récente de l’IWA sur un échantillon de plus de 20 pays (Marsalek & Chocat, 2002). Ce document fait une synthèse des pratiques actuelles dans le monde en essayant de dégager les tendances d’évolution. Il se divise en quatre parties, décrivant tout d’abord les approches dont la finalité principale est la gestion des flux d’eau et de polluants, puis celles qui les traitent comme un élément de valorisation de l’espace urbain, ensuite celles qui visent à récupérer les eaux de pluie pour les utiliser comme une ressource et enfin les approches climatiques qui utilisent les eaux pluviales urbaines comme un élément de régulation des températures dans l’habitat ou dans la ville.

Cette distinction est bien sûr formelle, certaines techniques étant largement plurifonctionnelles.



Sommaire du chapitre sur la gestion urbaine des eaux pluviales et leur valorisation

  1. Techniques de contrôle des flux d'eau et de polluants
  2. Valorisation paysagère et urbaine
  3. Valorisation en tant que ressource
  4. Valorisation climatique
  5. Conclusion générale