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Gestion urbaine des eaux pluviales > Techniques de contrôle des flux d\'eau et de polluants > Efficacité en terme de lutte contre la pollution


Les solutions techniques de ce type présentent cinq intérêts majeurs vis à vis de la limitation des rejets polluants de temps de pluie (Ellis et al, 2005) :



  • En ralentissant l'écoulement et en stockant provisoirement l’eau, elles offrent la possibilité d'une décantation importante des effluents et de piégeage des polluants. Une chaussée à structure réservoir, par exemple, présente des valeurs moyennes d’abattement événementiel de l’ordre 50 à 70 % pour les MES, de 50 à 90 % pour la DCO et de 80 à 90 % pour le plomb ;
  • En infiltrant une partie de l'eau, elles diminuent le volume total rejeté. La pollution est majoritairement retenue dans le premier mètre du sol ; en outre, si l’on entretient périodiquement ces dispositifs, les polluants sont interceptés très près de la surface, dans les dix premiers centimètres du sol. Le sol se comporte comme un piège qu’il faut naturellement traiter ultérieurement. Les polluants retenus, principalement hydrocarbures et métaux lourds, n’atteindront ainsi ni la nappe, ni un milieu aquatique de surface ;
  • En agissant très en amont, les masses de polluants apportées à ces ouvrages sont réduites et donc plus faciles à gérer et traiter ;
  • En rendant visible l’eau et plurifonctionnelle son utilisation, une mauvaise qualité d’eau sera plus vite détectée, notamment par les usagers. Si un bassin sec servant de terrain de football, par exemple, apparaît sale, il sera très vite signalé alors que les mêmes polluants dans une conduite ne seraient même pas décelés ;
  • Enfin, en permettant la mise en place de communautés bactériennes et végétales, elles permettent la dégradation d’une grande partie de la pollution organique biodégradable, des nutriments et même d’une partie de la pollution toxique.
L’exemple ci-dessous illustre cette capacité de dépollution (Tableau 1).
Technique % réduction du volume ruisselé % réduction concentration en phosphore % réduction masse phosphore
Toitures végétalisées 45 à 60 0 45 à 60
Infiltration des eaux de toitures 25 à 50 0 25 à 50
Stockage des eaux de toitures dans des citernes 40 0 40
Revêtement perméable 45 à 75 25 59 à 81
Fossés engazonnés 10 à 20 15 23 à 32
Noues engazonnées 40 à 60 20 à 40 52 à 76
Noues ou fossés en eau 0 20 à 40 20 à 40
Zones humides artificielles 0 50 à 75 50 à 75
Lagune 0 50 à 75 50 à 75
Tableau 1 : Efficacité des techniques alternatives de gestion des eaux pluviales à diminuer les flux de nutriments rejetés au milieu naturel d’après Hirschman et al, 2008. Les valeurs indiquées ici pour le phosphore sont voisines pour l’azote.