LES CLES DU DIMENSIONNEMENT
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Gestion urbaine des eaux pluviales > Valorisation en tant que ressource > Intérêt, quantité disponible et formes d’utilisation possibles
L'eau de pluie constitue par nature une ressource renouvelable. Il est d'ailleurs utile de rappeler que c'est actuellement la ressource principale dans la plupart des pays du monde. Seuls quelques rares pays mobilisent des nappes fossiles (par exemple la Libye) ou de l'eau de fonte de glaciers anciens (par exemple le Pérou).
Lorsque l'on parle de récupération de l'eau de pluie, il s'agit donc d'un abus de langage. On devrait en fait parler de récupération locale de l'eau de pluie. L'enjeu consiste en effet à raccourcir le cycle hydrologique, c'est à dire à stocker l'eau de pluie au plus près de son point de chute et à l'utiliser au plus près de son point de stockage.
L'échelle de travail peut ainsi être la maison ou l'immeuble, le lotissement, le quartier ou la ville. Dans tous les cas, les quantités disponibles sont importantes :
- Si l'on travaille à l'échelle de la maison, une toiture de 150 m², située dans une zone ou la pluviométrie moyenne annuelle est de 80 centimètres (situation moyenne en France), permet de collecter environ 120 m3 d'eau par an, ce qui permet de subvenir à la totalité des besoins de 2 personnes environ.
- Si l'on travaille à l'échelle de la ville, un territoire urbanisé d'une densité de 5 000 h/km² (c'est-à-dire une ville moyenne européenne), avec la même hypothèse sur la pluviométrie, reçoit 160 m3 par habitant et par an, soit environ 3 fois la consommation moyenne d'un usager en France.