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Gestion urbaine des eaux pluviales > Valorisation climatique > Intérêt et formes d’utilisation possibles


L'eau est à la fois sur le plan symbolique et sur le plan physique un élément de fraîcheur. Beaucoup de civilisations ont utilisé les bassins et les fontaines pour rafraîchir la ville, ou du moins pour en donner l'impression.

Sur un plan plus physique et factuel, l'évaporation de l'eau absorbe de grandes qualités d'énergie et peut donc conduire à une diminution locale importante des températures. L’évaporation d’un kilogramme d’eau absorbe ainsi environ 2 250 KJ, soit environ 20 % de l’énergie solaire quotidienne moyenne reçue par m² en France.



La végétation est également capable de jouer un rôle bioclimatique important. Elle améliore en effet le climat urbain grâce à plusieurs facteurs : l'ombre qu'elle donne et qui modifie le bilan radiatif des surfaces urbaines, la modification de l'écoulement d'air qui influe sur le transport et la diffusion de l'énergie, et enfin l’évapotranspiration qui transforme l'énergie rayonnée en énergie latente, réduisant ainsi la chaleur sensible qui réchauffe l'atmosphère.

C’est ce dernier effet qui nous intéresse principalement. A titre d’exemple, un arbre moyen, sous nos latitudes, peut évapotranspirer près d’une tonne et demie d’eau par jour, ce qui permet d’absorber 3 440 MJ. Les températures maximales dans les espaces verts peuvent ainsi être de 3°C. plus basses qu'en dehors des espaces verts (Saito, Ishihara & Katayama, 1991).

En pratique, la quantité d’eau réellement évapotranspirée (évapotranspiration réelle ou EPR) est généralement très inférieure à l’évapotranspiration maximum théorique (évapotranspiration potentielle ou EPT), simplement parce que la quantité d’eau mobilisable par les plantes est insuffisante. Augmenter la quantité d’eau disponible pour la végétation en stockant l’eau de pluie permet ainsi d’augmenter l’évapotranspiration, donc de prélever encore plus de chaleur et ainsi d’abaisser davantage les températures urbaines, ceci d’autant plus que la température de l’air est élevée.

L’association de techniques de stockage d’eau à une augmentation de la végétalisation des villes présente donc un grand intérêt sur le plan climatique. Par ailleurs, la capacité d’évapotranspiration de la végétation est suffisante en beaucoup d’endroits pour que l’atmosphère puisse constituer l’exutoire unique pour évacuer les eaux de pluie, à condition bien sur que la capacité de stockage soit suffisante.

Cette technique peut être mise en oeuvre à toutes les échelles spatiales, depuis des échelles très locales (la maison, le bâtiment), jusqu’à celle de la ville.