LES CLES DU DIMENSIONNEMENT
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Influence du cuivre sur les biomasses microbiennes dans les canalisations d'eau
L’eau, élément essentiel de la vie, est un enjeu capital de santé publique et la préservation de la qualité de l’eau de distribution publique, au cours de son transit dans les réseaux intérieurs des bâtiments, est une préoccupation importante et représente une priorité majeure technologique et sanitaire.
Dans les environnements hydriques naturels, les micro-organismes ont l’aptitude d’adhérer très rapidement aux supports inertes pour former une structure complexe appelée biomasses fixées ou "biofilm" selon le terme anglo-saxon le plus utilisé. Ces biomasses contiennent des cellules vivantes mais également des exopolymères, des dépôts minéraux et des métaux. Les densités microbiennes totales sur les matériaux utilisés pour la distribution de l’eau destinée à la consommation humaine peuvent atteindre jusqu’à 100 millions d’unités par centimètre carré, même en présence d’un résiduel de chlore.
La production excessive de biomasses fixées sur les surfaces au contact de l’eau dans les réseaux de distribution peut provoquer des détériorations de la qualité de l’eau pour des paramètres organoleptiques (goût, odeur, couleur), chimiques (plomb, fer, cuivre..) et microbiologiques. Ces structures tridimensionnelles sont connues pour être responsables de contaminations bactériennes de l’eau circulante par libération des bactéries adhérentes. Parmi les micro-organismes décrochés et entrainés, certains, tels que Legionella pneumophila, Pseudomonas aeruginosa ou Aeromonas hydrophila peuvent porter atteinte à la santé des utilisateurs de l’eau, essentiellement vis-à-vis des populations fragilisées.
Plusieurs facteurs sont susceptibles de favoriser l’implantation des biofilms sur les canalisations au contact de l’eau destinée à la consommation humaine : conditions hydrauliques, température de l’eau, présence d’un résiduel en chlore, composition physicochimique de l’eau.
La bonne conception du réseau, la mise en oeuvre de procédures d'entretien et le choix de matériaux limitant la corrosion et le tartre, permettent de prévenir et/ou réduire les risques de prolifération des bactéries dans les circuits. Les dépôts de produits de corrosion, ont un rôle de niche écologique pour les biomasses, nuisent à l’action des désinfectants et conduisent à limiter l’efficacité de certains traitements curatifs. En outre, les traitements mis en oeuvre sont d’autant plus faciles à réaliser que le réseau a été bien conçu à l’origine et que les matériaux ont été choisis de manière raisonnée.
Le problème des bactéries adhérant aux surfaces internes des canalisations d’eau potable a fait l’objet de nombreuses études. Même si les matériaux sont tous potentiellement générateurs d’un développement bactérien du fait de leur composition mais aussi de leur âge et de l’état de leur surface, cette colonisation peut varier selon le type de matériau constituant le système de réseau. En effet, le matériau peut favoriser la colonisation en offrant aux microorganismes un environnement favorable à leur développement comme la présence de nutriments, de crevasses protégeant des forces de cisaillement et des surfaces convenablement chargées ou hydrophobes qui favorisent l’attachement.
Au cours de cette synthèse, nous nous attarderons à analyser l’influence des canalisations en cuivre sur les biofilms bactériens. Aussi ce travail s’interroge sur la place des canalisations en cuivre par rapport aux autres types de matériaux couramment utilisés dans les réseaux de distribution d’eau potable : les canalisations en cuivre sont-elles les plus adaptées pour empêcher/limiter la formation de biofilm et la prolifération bactérienne dans les réseaux de distribution ?
Sommaire du chapitre sur l'nfluence du cuivre sur les biomasses mircobiennes dans les canalisations d'eau
- Les canalisations en cuivre
- Les biofilms dans les canalisations d’eau
- Influence du cuivre sur les développements microbiens dans les canalisations d’eau
- Conclusions