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Le problème des biofilms dans les canalisations d'eau



L’adhésion des microorganismes aux matériaux est un phénomène conduisant, lorsque les conditions environnementales le permettent, à leur multiplication et à la formation d’une masse de composition chimique et biologique hétérogène généralement appelée "biofilm". Les incidences économiques et sanitaires sont nombreuses : biocorrosion des surfaces métalliques immergées et des canalisations, colmatage des systèmes de filtration, opacités des verres optiques, présence des flores pathogènes et/ou d’altération sur les aliments, dégradation de la qualité de l'eau, diminution d'efficacité des échangeurs de chaleur …



Les biofilms contribuent à réduire la qualité esthétique et sanitaire de l’eau distribuée, peuvent augmenter la corrosion des matériaux des canalisations et la survie de microorganismes pathogènes ou opportunistes dans l’eau potable des systèmes de distribution. Ils peuvent constituer des réservoirs favorisant la croissance de bactéries pathogènes et/ou opportunistes telles que des Legionella, Pseudomonas, Aeromonas ou Mycobacteria.

De ce fait les biofilms présentent une importance capitale pour l'économie et pour la santé publique, car les microorganismes qui y sont associés se trouvent dans une structure qui favorise leur protection et la résistance aux agents antimicrobiens et constituent une menace d’infection pour les personnes immunodéprimées ou fragiles.

C’est pourquoi les réglementations actuelles, européenne et sa déclinaison nationale notamment dans l'article R. 1321-48 du Code de la santé publique précise que "Les matériaux utilisés dans les systèmes de production ou de distribution, au contact de l'eau destinée à la consommation humaine, ne doivent pas être susceptibles d'altérer la qualité de l'eau". Ceci s'applique bien entendu durant son transport, son stockage et sa distribution aussi bien sur le plan chimique que microbiologique.

A priori, les matériaux sont quasiment tous potentiellement porteurs d’un développement bactérien qui sera plus ou moins développé selon la composition, l’âge mais également l'état de la surface en relation avec les caractéristiques physico-chimiques et biologiques de l'eau au contact.

En conséquence pour restreindre la croissance de biofilm, une chloration terminale (chlore, hypochlorite de sodium, monochloramine, dioxyde de chlore) destinée à produire un résiduel de biocide rémanent est le plus fréquemment appliquée à l’eau potable et dans des réseaux industriels.