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Ozone et qualité de l'air intérieur > Intéraction avec les produits de construction et de décoration



A partir du constat de l’importance du temps passé dans les différents environnements intérieurs : logements, bureaux, transports, écoles, etc. (nous passons jusqu’à 90 % de notre temps dans ces environnements), de la spécificité de la pollution de ces microenvironnements et des niveaux de concentrations de certains polluants qui peuvent être nettement plus importants à l’intérieur qu’à l’extérieur (par exemple, les concentrations en formaldéhyde dans les logements français sont en moyenne dix fois plus importantes que dans l’air ambiant [OQAI, 2002]), la caractérisation de la qualité de l’air intérieur et l’évaluation de l’exposition des personnes dans les environnements intérieurs deviennent des domaines d’études incontournables.



La qualité de l’air à l’intérieur d’un bâtiment dépend de sources exogènes et endogènes. La pollution de l’air extérieur, transférée à l’intérieur par les systèmes de ventilation et la présence de sources intérieures de pollution spécifique liées aux équipements (appareils de chauffage et de combustion, produits de construction et de décoration, mobilier) et aux activités humaines (bio effluents, cuisine, bricolage, utilisation de produits d’entretien, de désodorisants d’intérieur, fumée de tabac) vont conditionner la qualité de l’air intérieur.

Le principe de la ventilation consiste à assurer un renouvellement de l’air dans les environnements intérieurs, d’une part pour évacuer les polluants présents afin de limiter leur impact sanitaire, et d’autre part pour préserver le bâti, en éliminant l’humidité par exemple. Or, si l’air utilisé pour la ventilation est considéré comme « neuf » par la réglementation, en pratique il s’agit d’air ambiant susceptible d’être pollué. La qualité de l’air extérieur va donc directement influencer la qualité de l’air intérieur. Si les polluants extérieurs sont inertes ou pas assez réactifs pour contrebalancer l’effet du renouvellement de l’air, la pollution extérieure vient s’ajouter à la pollution intérieure.

Dans la fin des années 1980, les travaux des équipes de recherche de Charles Weschler et deWilliam Nazaroff ont commencé à s’intéresser à l’impact de l’ozone extérieur sur la qualité de l’air à l’intérieur des centrales téléphoniques et des logements en Californie [Weschler et al., 1989 ; Nazaroff et Cass, 1986]. Il est apparu alors que les concentrations d’ozone mesurées dans l’air intérieur étaient nettement inférieures aux concentrations dans l’air ambiant, suggérant ainsi la présence de puits d’ozone dans les environnements intérieurs.

Ces puits d’ozone dans les environnements intérieurs peuvent être liés à des réactions en phase homogène et en phase hétérogène par dépôt sur les surfaces présentes. Dans les années 1990, une première étude a montré la réactivité de l’ozone au contact de moquettes et l’apparition d’aldéhydes comme sous-produits réactionnels [Weschler et al., 1992].

Ce comportement particulier de l’ozone dans les environnements intérieurs a donc introduit dans les problématiques de qualité de l’air intérieur la notion de réactivité chimique, bien connue et étudiée dans le domaine de l’air extérieur.

Sommaire du chapitre sur l'ozone et qualité de l'air intérieur

  1. A propos de l'ozone
  2. Origines de l'ozone dans les environnements intérieurs
  3. Comportement de l'ozone dans les environnements intérieurs