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Les armatures inox en France et dans le monde


L’utilisation des armatures inox ne s’est pas développée en France au cours des dernières décennies, en dehors de quelques applications très spécifiques telles que les bâtiments abritant les IRM en milieu hospitalier. On serait tenté d’attribuer ce phénomène à une perception de coût élevé en comparaison des armatures acier. Si tel était le cas, elles ne se seraient pas développées de façon significative en Suisse, en Allemagne, en Amérique du Nord, en Angleterre ou encore dans les pays scandinaves.



Les explications de ce phénomène français sont essentiellement de nature réglementaire et technique : il n’existait, jusqu’à présent, ni de norme française relative aux armatures inox, ce qui constituait un blocage absolu pour toute prescription, ni de guide d’utilisation proposant en même temps les domaines d’application privilégiés. Ce retard étant dorénavant comblé avec la parution de la norme XP A 35-014, en novembre 2003, et du présent ouvrage, la question du coût de l’armature inox comparée à une armature acier reste posée.

L’estimation du coût d’un ouvrage ne s’arrête pas à la seule dépense d’investissement. Dans les travaux publics et le bâtiment, comme dans l’industrie, toute étude économique intègre dorénavant, la notion de « retour » sur les dépenses engagées. Sont à intégrer dans ce « retour » les économies à envisager : sur les frais de maintenance et d’inspection, sur les possibles interruptions de l’exploitation pour entretien et, bien entendu, sur l’augmentation de la durée de vie de l’ouvrage (durée d’amortissement). Utilisées à bon escient, les armatures inox améliorent sensiblement ce « retour » : il s’ensuit une diminution du coût du cycle de vie ou coût de possession de l’ouvrage.

Pour la majorité des projets, une substitution complète des armatures acier par des armatures inox ne se justifie pas. Il suffit d’une faible proportion d’armatures inox pour accroître significativement la durabilité générale de l’ouvrage. Ne seront finalement entièrement armés d’inox que les seuls ouvrages pour lesquels il est souhaité une pérennité maximale et/ou sur lesquels tous travaux de maintenance ou de réparation sont impossibles, ou s’il est difficilement envisageable d’interrompre le trafic pour réparations.

Si le recours à l’inox augmente le coût de l’ouvrage (voir chapitre "Éléments d'analyse économique", c’est toujours dans des proportions minimes en regard du seul rapport de prix matière acier/inox. En effet :
  • on substitue très rarement la totalité des armatures aciers par des armatures inox mais une partie seulement ;
  • le différentiel ne porte que sur le seul coût matière puisque tous les autres coûts (transport, façonnage et mise en place) restent identiques ;
  • l’emploi d’inox diminue les quantités de béton, les poids des armatures et les coûts de transports.
C’est ce qui explique qu’en définitive les écarts sont minimes.

Ce différentiel de coût est souvent largement compensé par les avantages que l’on en retire à long terme (incidence sur le coût global) et même à court terme. Les armatures inox constituent une avancée technologique très intéressante en terme de gestion préventive.