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Le rôle de l'inertie thermique dans le confort d'été


D’une manière simplifiée, on peut dire que l’inertie thermique d’un bâtiment est constituée de toutes les masses contenues dans ce bâtiment, et plus la chaleur spécifique de ces masses est élevée (c’est-à-dire la quantité d’énergie nécessaire pour élever d’un degré un kilo de ces masses), plus l’inertie thermique sera élevée. Celle-ci agit dans le bâtiment comme un amortisseur des variations de température : elle s’oppose aux variations brutales de cette température. Les campagnes de mesures ont permis de préciser le comportement et le rôle de l’inertie en été. La figure 4 représente les courbes de fréquences cumulées des températures mesurées pendant le même été dans cinq bâtiments disposant de classes d’inertie allant de faible à très forte (cette classification est celle du CSTB), tous situés dans la même région.



Fréquences cumulées des températures intérieures en fonction de l’inertie thermique
Figure 4 : Fréquences cumulées des températures intérieures en fonction de l’inertie thermique


Il apparaît de manière formelle que, plus l’inertie thermique d’un bâtiment est faible, plus les variations de température sont importantes, plus la température maximum est élevée, plus la température minimum est faible et finalement plus le bâtiment est inconfortable. A contrario, plus l’inertie thermique est élevée, meilleur sera le confort en été. Sur la figure 4, le bâtiment à très faible inertie est en bois. Sa température varie durant le mois d’observation de 17 à 31 °C, alors que pour les bâtiments à très forte inertie, la température intérieure ne varie que de 20 à 25 °C. La forte inertie apparaît donc comme une condition nécessaire du confort en été. Cette condition est valable pour tous les types de bâtiments, quelle que soit leur utilisation. Dans les bâtiments à très basse consommation, les solutions à très faible inertie conduiront presque toujours (sauf en altitude) à de mauvaises conditions de confort en été.

Mais cette condition, si elle est nécessaire, n’est pas suffisante. Car l’inertie fonctionne en été comme un gros réservoir stockant l’énergie pendant la journée, ce qui évite l’augmentation trop forte des températures intérieures. Mais si ce réservoir d’énergie n’est pas vidé pendant la nuit, il s’ensuit une accumulation qui va rapidement se traduire par une incapacité de l’inertie à jouer son rôle de régulateur : et donc, la température va s’élever. La seconde condition consiste donc à refroidir les structures lourdes de l’inertie pendant la nuit (il s’agit en fait des dalles, des refends, etc.). Tous les moyens pour parvenir à cette fin sont bons, même les plus simples comme l’ouverture des fenêtres !