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Le confort thermique dans les normes



Cet état de l’art sur le confort thermique montre le conflit actuel entre deux approches : l’approche analytique et l’approche adaptative.



L’approche analytique traite le confort thermique à travers le calcul du bilan thermique du corps humain. Le calcul du bilan permet de prédire le niveau de confort à travers des indices déterminés par les expérimentations en chambres climatiques. Ces indices, pourtant supposés universels, montrent une incapacité de prédire les conditions de confort rencontrées dans les études in situ. Ils sont adéquats pour le cas des bâtiments climatisés, mais manque de fiabilité dans les bâtiments à ventilation naturelle avec une tendance à surestimer le niveau d’inconfort. La généralisation de l’utilisation de ces indices implique un recours systématique à la climatisation des ambiances et induit des dépenses énergétiques exorbitantes.

La deuxième approche considère le confort thermique à travers les réactions comportementales qui caractérisent la capacité adaptative de l’occupant dans son environnement. Cette approche, dite adaptative, utilise les résultats des études expérimentales in situ pour définir les conditions de confort en fonction des données météorologiques extérieures. Elle traite chaque type de bâtiment séparément, et définit la zone de confort en fonction du contexte climatique. Cette approche suscite actuellement beaucoup d’intérêts, une réflexion est menée afin de l’inclure dans les normes actuelles qui ne sont, pour l’instant, que basées sur les méthodes de l’approche analytique. Cependant quelques réserves sont émises quant à la possibilité de l’extrapoler à toutes sortes de conditions, puisque les méthodes utilisées reposent sur des analyses statistiques des mesures réalisées dans un nombre fini de bâtiments.

Malgré le conflit apparent entre les deux approches, elles ne sont pas contradictoires dans le principe. Elles sont complémentaires. L’approche analytique se focalise sur l’aspect physique et physiologique du confort thermique. L’approche adaptative traite le confort thermique à travers les réactions comportementales et adaptatives de l’occupant dans son lieu de vie habituel. Mais le confort thermique ressenti par l’occupant est lié aux deux aspects. La différence se situe dans la démarche suivie par chaque approche pour définir les conditions de confort.