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Les modèles du confort thermique > L’influence des différences interindividuelles



Le calcul du confort thermique est fondé essentiellement sur les six paramètres de base (température d’air, température de rayonnement, humidité d’air, vitesse d’air, et activité et vêture des sujets). Mais compte tenu de son aspect subjectif, il est normal que le confort thermique soit influencé par des facteurs relatifs aux sujets et à leurs conditions de vie : âge, sexe, origine ethnique, région géographique (climat), acclimatation physiologique, rythme circadien ou saisonnier, alimentation, etc. Des nombreuses études ont été effectuées pour déterminer l’influence de ces facteurs sur les conditions de confort thermique. Ces études visent souvent à évaluer ou valider le PMV, celui-ci étant l’indice proposé par la norme internationale ISO 7730. Cet indice a été développé à partir des études réalisées dans des chambres climatiques avec des sujets nord-américains et européens, laissant s’installer des doutes quant à son applicabilité sur d’autres populations ayant différentes conditions de vie dans d’autres régions géographiques.



La plupart des études réalisées ont montré que l’influence de ces facteurs est d’une faible magnitude, et que les six paramètres de base suffisent pour calculer les conditions du confort thermique [Parsons, 2003]. Si les différences interindividuelles subsistent, elles sont souvent exprimées par l’activité et la vêture des sujets, qui figurent parmi les six paramètres de base. La préférence des ambiances légèrement plus chaudes par les personnes âgées est due à leurs activités sédentaires [Cena, 1986]. La sensibilité des femmes au froid est due à leurs tenues vestimentaires généralement plus légères que les hommes (ASHRAE). Les personnes ont parfois une tendance à préférer une ambiance légèrement chaude avant le déjeuner, mais sans avoir un effet significatif sur le confort thermique [ASHRAE, 1997]. Quant à l’acclimatation physiologique, les études menées avec des personnes acclimatées au chaud ouau froid montrent qu’elle n’affecte pas l’acceptabilité et l’inconfort thermique pour les conditions typiques rencontrées dans les logements ou les bureaux [Brager, 1998]. Ainsi le PMV (ou le SET) prend en compte ces facteurs indirectement à travers la vêture et l’activité.

Par contre, les enquêtes et les études in situ sur le confort thermique ont révélé un écart entre les réponses subjectives évaluées et celles prévues par les modèles analytiques (PMV) surtout dans les bâtiments non climatisés (avec la ventilation naturelle) en période estivale, avec une tendance de surestimation de la sensation de chaleur [Humphreys, 1998, De Dear, 2002]. Ceci a incité les chercheurs à multiplier les expérimentations in situ sur le confort thermique en ouvrant la voie à une nouvelle approche qui consiste à déterminer les conditions de confort thermique à partir des résultats des enquêtes et des études in situ. Cette approche, connue sous le nom de l’approche adaptative, est détaillée dans le paragraphe suivant.

Pour pallier cette déficience dans son modèle, Fanger a proposé une extension de celui-ci en multipliant le PMV par un facteur de minoration relatif aux attentes des occupants (aspect psychologique) [Fanger, 2002].