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La notion de confort hygrothermique > La sensation thermique



La sensation thermique correspond à l'aspect qualitatif (chaud ou froid, localisation) et quantitatif (intensité) de la perception de l'état thermique personnel. Elle est liée aux messages sensoriels des différents thermorécepteurs informant l’hypothalamus qui les intègre en une information globale capable de donner information de l’état thermique de l’individu . Néanmoins, il est possible de différencier l’état interne de l’état externe. De telle différence existe parce que la perception globale naît de l’aspect sensoriel intégré, alors que la perception sur l’ambiance se fait par des moyens moins globaux que sont, dans ce cas, les zones découvertes (mains, tête, pieds, ect.).



Il est important de distinguer la sensation thermique du jugement affectif qui dépend de l’agrément et la préférence. Par exemple, le retour dans un intérieur chauffé de quelqu’un qui vient d’être exposé de façon prolongée au froid lui donnera une perception tiède ou chaude, mais sa sensation thermique sera toujours froide ou fraîche du fait de son exposition préalable. Ainsi, l’ambiance sera jugée agréable mais pas l’état thermique personnel. Il apparaît donc important de faire la part entre l’état thermique du sujet qui l’amène à donner une expression de sa sensation personnelle, l’état thermique de l’ambiance qui est jugée à travers la perception sensorielle du climat, et le sentiment de confort qui prend aussi en compte la relation entre le sujet et son environnement.

Si la sensation thermique dépend uniquement de l’état thermique personnel (l’activité des thermorécepteurs) et non pas de l’environnement thermique, la psychophysique a montré la possibilité d’évaluer la sensation thermique en fonction du stimulus physique telle que la température. Les différents travaux de recherche ont montré que la sensation du froid dépend de la température cutanée, et la sensation de la chaleur dépend de la température cutanée au départ puis de la température interne. Alors que le désagrément dû à la chaleur est lié à la mouillure cutanée.

Pour évaluer la sensation thermique, différentes échelles ont été développées. Les plus largement utilisées sont l’échelle de Bedford et l’échelle de l’ASHRAE. L’échelle de l’ASHRAE est souvent utilisée en affectant à la sensation neutre la valeur zéro (sensation chaude = +3, sensation froide = -3 et ainsi de suite). L’échelle de l’ASHRAE est préférée à celle de Bedford qui confond la sensation et l’agrément. Enfin, il est important de ne pas confondre entre l’équilibre et la neutralité thermique. L’équilibre thermique du corps humain peut être assuré dans une large zone de conditions d’ambiance grâce aux mécanismes de thermorégulation, la neutralité thermique correspond en revanche à une bande plus étroite pour laquelle les phénomènes de thermorégulation décrits précédemment ne sont pas (ou peu ) mis en jeu.

L’échelle de Bedford L’échelle de l’ASHRAE
7 Très chaud 7 (+3) Très chaud
6 Chaud 6 (+2) Chaud
5 Confortablement chaud 5 (+1) Légèrement chaud
4 Confortable 4 (0) Neutre
3 Confortablement froid 3 (-1) Légèrement froid
2 Froid 2 (-2) Froid
1 Très froid 1 (-3) Très froid
Les échelles de la sensation thermique