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La notion de confort hygrothermique > Le confort thermique



Différentes définitions sont données pour le confort thermique selon que l’être humain est considéré comme un objet physique, une machine thermique autorégulée, ou une personne active affectée par ses sensations. Citons par exemple :
  • Conditions pour lesquelles les mécanismes d’autorégulation sont à un niveau d’activité minimale.
  • Etat d’esprit qui exprime la satisfaction quant à l’ambiance thermique.




La majorité des définitions renvoie à l’aspect physiologique du confort thermique, la neutralité thermique, l’absence des tensions ou même l’agrément. L’agrément est souvent associé à la stimulation qui tend à ramener la température interne du sujet vers la température de consigne et donc à réduire les mécanismes de thermorégulation. Au contraire, une stimulation qui tend à éloigner la température interne de la température de consigne et donc à augmenter les mécanismes de thermorégulation, est jugée désagréable [Narçon, 2001]. Mais au-delà de l’aspect physiologique du confort thermique, la relation entre le sujet et son entourage (la façon dont il le perçoit), son humeur, ses expériences thermiques sont des facteurs psychologiques qui affectent la perception thermique et amène le sujet à agir sur son environnement pour garantir son confort.

La figure vi-dessous montre une schématisation de la relation entre une personne et son environnement, la relation avec l’ambiance thermique y faisant partie. Cette schématisation montre que le confort thermique n’est pas seulement lié aux conditions thermiques et aux variables physiologiques. Selon les caractéristiques personnelles (psychologiques), les expériences thermiques et la culture, des attentes se forment chez les personnes quant à la qualité de leurs ambiances thermiques, et les amène à anticiper les conditions ou le changement dans les conditions thermiques. Si les conditions actuelles ne correspondent pas à ce qu’ils ont anticipé, la réponse va être différente selon la personne, l’importance et la nature des écarts (plus ou moins favorables), les conséquences prévues, et l’opportunité à changer les conditions.

L’interaction sensorielle (visuel, ou acoustique) peut aussi avoir une influence sur le confort thermique. Si par exemple le confort thermique est assuré dans un local par ouverture des fenêtres (en été ou mi-saison), la présence d’un bruit extérieur peut encombrer le confort thermique. La présence d’une contrainte pour l’une des composantes du confort sensoriel, constitue une entrave pour les autres.

La relation globale entre une personne et son environnement [Berger 1995].
La relation globale entre une personne et son environnement [Berger 1995].


Le confort thermique n’est donc pas défini dans l’absolu. Il dépend du contexte et des caractéristiques individuelles. Il peut être conçu comme un processus adaptatif dynamique qui intègre les différents mécanismes physiques, physiologiques et psychologiques.

Enfin, compte tenu de l’aspect subjectif du confort thermique apparaissant comme un jugement affectif, son évaluation nécessite l’utilisation de trois échelles essentielles : l’une relative à la sensation, l’autre à l’agrément, et la troisième à la préférence. La norme internationale ISO 10551 précise les méthodes d’évaluation de l’influence des ambiances thermiques à l’aide d’échelles de jugements subjectifs :

Echelle de jugements perceptifs (sensation) Echelle de jugements évaluatifs Echelle de préférence thermique
+3 Très chaud 4 Acceptable +3 Beaucoup plus chaud
+2 Chaud 3 Légèrement inacceptable +2 Plus chaud
+1 Légèrement chaud 2 Inacceptable +1 Un peu plus chaud
0 Neutre 1 Très inacceptable 0 Ni plus chaud ni plus froid
-1 Légèrement froid -1 Un peu plus froid
-2 Froid -2 Plus froid
-3 Très froid -3 Beaucoup plus froid
Echelles de jugements subjectifs sur les conditions thermiques [AFNOR, 2001].