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L’approche adaptative du confort thermique > Le confort thermique et l’adaptation



Les études in situ du confort thermique ont servi à évaluer et tester la capacité des indices rationnels, surtout le PMV développé en chambre climatique et préconisé par les normes, à prédire les conditions de confort thermique. Dans les situations réelles des études in situ, les conditions de confort rencontrées varient avec le contexte des études, surtout le climat et le mode de traitement des ambiances thermiques des bâtiments. Dans les bâtiments non climatisés où les conditions thermiques varient avec les fluctuations de l’environnement extérieur, l’intervalle de confort est plus large que celui prévu par le PMV ou le SET qui ont une tendance à surestimer les sensations de chaleur en période estivale dans ce type de bâtiment surtout dans les climats chauds. Dans une étude réalisée sur différents types de bâtiments (climatisés et non climatisés) situés dans trois villes australiennes à climat différent, de Dear [De Dear, 1985] a constaté l’incapacité du PMV à prédire les conditions de neutralité thermique dans les deux types de bâtiment, alors que les équations de régression linéaire déterminées par des enquêtes antérieures permettent de mieux prédire la neutralité thermique. Le constat est le même pour Busch [Bush, 1990] qui a réalisé une étude dans des bâtiments de bureau en Thaïlande (en zone humide). Il a trouvé une acceptabilité thermique dans un intervalle de 22°C à 30.5°C en période estivale (4°C au delà de la norme). A travers une étude sur dix bâtiments de bureau à San Francisco, Schiller propose la dépendance du confort thermique sur des facteurs autres que les seuls six paramètres de l’équation du confort [Schiller, 1990].



Les écarts constatés entre les conditions de confort rencontrées in situ et celles prévues (par le PMV ou le SET) ne sont pas dus uniquement aux erreurs de mesure et aux incertitudes sur les estimations du métabolisme et de l’isolement vestimentaire, mais ils reflètent de l’interaction dynamique entre les sujets et leurs environnements. Humphreys [Humphreys, 1998, Nicol, 2002] postule l’influence de certains facteurs psychologiques et sociologiques. La diversité et la variabilité des conditions thermiques acceptables dans les études in situ laissent supposer que les sujets se sont adaptés aux ambiances thermiques dans leurs lieux de vie habituels. C’est ainsi que l’approche adaptative du confort thermique a commencé tout en considérant l’homme comme un élément actif qui réagit avec les variations de son environnement afin de garantir son confort. Elle met l’accent sur l’incapacité des indices rationnels, développés dans les chambres climatiques sous des conditions stationnaires et homogènes, à prédire le confort thermique dans les situations réelles, influencées par la dynamique des interactions multidisciplinaires entre le sujet et son environnement.