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Le confort d'été > Quelques rappels sur le métabolisme humain et la notion de confort


Le corps humain est une formidable machine thermique : à partir d’aliments d’origines très variées, elle maintient dans le corps une température quasi constante de 37 °C, et elle le fait avec une précision à faire rougir le meilleur des climaticiens : car cette régulation s’opère au dixième de degré ! Il faut dire que la marge de manoeuvre est relativement restreinte et que le service de maintenance (la médecine !) a intérêt à être réactif. Car si la température de la machine humaine dérive trop et qu’elle dépasse de seulement 4 °C sa consigne… c’est la mort.



Le corps est soumis aux lois de la physique ordinaire et c’est donc un corps « chaud » qui échange avec son milieu : par rayonnement avec les parois du local dans lequel il se trouve, ou par convection avec l’air qui l’entoure. Mais le corps a un joker. S’il a vraiment trop chaud et qu’il n’échange plus assez avec son milieu environnant, sa température risque d’augmenter dangereusement. Il trouve alors une parade : la transpiration. En transpirant, le corps expulse de la vapeur d’eau, c’est-à-dire, en réalité, de l’énergie. Dans un corps trempé de sueur, l’homme est alors toujours en vie car sa température n’a pas augmenté. Mais survie ne signifie pas pour autant confort !

Le confort que chacun perçoit est fonction de très nombreux paramètres. Les quatre principaux, à l’intérieur des bâtiments, sont la température sèche de l’air (celle qu’indique le thermomètre), la température des parois du local, la vitesse de l’air et le degré hygrométrique. Ce dernier traduit la capacité de l’air ambiant à absorber plus ou moins de vapeur d’eau. Une hygrométrie de 30 % caractérise un air relativement avide d’eau. En revanche, de l’air à 80 % d’hygrométrie est proche de la saturation : il ne peut plus absorber de vapeur d’eau. Le séchage du linge sera rapide si l’hygrométrie est de 30 %, mais plus problématique si elle est de 80 %. De même, si l’hygrométrie est de 30 %, transpirer n’est pas inconfortable car la transpiration s’évapore immédiatement, alors que si l’hygrométrie atteint 80 %, la sensation de moiteur est insupportable (on « colle » en permanence) parce que la transpiration n’est pas éliminée au fur et à mesure qu’elle est produite.

Quant à la vitesse de l’air sur le corps, chacun en connaît l’effet. Physiquement, cela augmente les échanges par convection et accroît donc le transfert de chaleur. C’est très agréable en été et très désagréable en hiver !

Le concepteur doit jouer sur ces quatre paramètres pour satisfaire au confort des occupants. Soulignons que s’il est relativement facile d’agir sur la température et sur la vitesse de l’air, il est difficile, contrairement à une idée très répandue, de modifier le degré hygrométrique : il faudrait pour cela une véritable centrale de traitement d’air capable d’humidifier et de déshumidifier l’air (ce qui suppose un groupe froid). Exclu, a priori, en logement.

Le confort est une notion très subjective qui ne peut être abordée que de façon statistique. Le grand spécialiste du confort, le Danois Ole Fanger, estimait que le confort était atteint lorsque 80 % des usagers étaient satisfaits ! L’architecte doit donc se persuader qu’il n’arrivera jamais à satisfaire tout le monde.