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Les améliorations d'un climatiseur > Tests électro-frigorifiques


Les tests électro-frigorifiques concernent d’une part le contrôle intrinsèque des constituants frigorifiques ou électriques, et d’autre part les pratiques traditionnelles à effectuer lors des travaux de réparation ou de contrôle d’un climatiseur.



Les principaux tests de maintenance sont :
  • Test de protection thermique des enroulements,
  • Test des enroulements moteur (mesure d’isolement),
  • Test de fermeture de la vanne liquide,
  • Test du pressostat différentiel d’huile,
  • Test d’étanchéité des clapets basse pression et haute pression,
  • Test d’acidité de l’huile,
  • Vidange d’huile et vérification de la coloration,
  • Contrôle du niveau d’huile,
  • Contrôle des écarts de température entre l’air et le fluide frigorigène au condenseur et à l’évaporateur,
  • Contrôle du fonctionnement (surchauffe, sous-refroidissement, essais des sécurités, thermostats, etc…),
  • Recherche de fuites sur l’ensemble du circuit,
  • Resserrage des contacts électriques et vérification de l’état des contacts,
  • Vérification de la fixation des tuyauteries et du serrage des boulonneries.
Nous présenterons ci-dessous les tests les plus courants, les autres pouvant aisément être effectués en se reportant aux manuels des constructeurs.

Test des enroulements (moteur monophasé)


Un moteur monophasé dispose d’un enroulement principal (marche) et d’un enroulement auxiliaire (démarrage). Les deux enroulements ont une borne commune appelée C. Les autres extrémités sont respectivement constituées de la borne A pour l’enroulement auxiliaire et P pour l’enroulement principal. Après avoir coupé la tension d’alimentation, on utilisera un ohmètre sensible pour effectuer les mesures de résistance entre les bornes A et C, P et C, A et P. Si la valeur de la résistance en A et P est nulle, l’enroulement est en court-circuit. Si la résistance est infinie entre A et P, l’enroulement est coupé.

Test de mise à la terre


Pour effectuer cette mesure, on recommandera l’utilisation d’un contrôleur d’isolement, en appliquant une tension de 500 V. La valeur moyenne de la résistance de terre est d’environ 5 MO. Il est aussi possible d’effectuer cette mesure à l’ohmètre. Si la valeur ohmique n’est pas connue, on prendra 100 ohms par volt pour les moteurs de puissances supérieures à 1 CV. Si la mesure de la résistance de terre est proche de zéro, l’enroulement est à la masse.

Test des condensateurs


On utilisera un ohmètre à aiguille à faible sensibilité. La procédure de test est la suivante :
  • Couper la tension d’alimentation et décharger le condensateur en le shuntant,
  • Relier l’ohmètre à la capacité,
  • Si l’aiguille se déplace rapidement vers zéro puis revient lentement, cela signifie que la capacité est bonne,
  • Si l’aiguille reste en position (résistance nulle), la capacité est en court-circuit,
  • Si l’aiguille ne bouge pas, indiquant une résistance infinie, la capacité est coupée.
Un gonflement anormal de la capacité signifie qu’elle est en court-circuit.

Test du relais de démarrage


Le test du relais consiste en une vérification de la bobine et un contrôle de l’état des contacts. En général, lorsqu’on mesure la résistance de la bobine à l’ohmètre, on doit obtenir des valeurs importantes. Lors du contrôle l’état des contacts, une résistance nulle indiquera une bonne fermeture des contacts.

Test des incondensables


Arrêter le compresseur, et mettre les ventilateurs en route (fonctionnement forcé). Après quelques minutes de fonctionnement, à l’aide d’un thermomètre on mesure les températures de l’air à l’entrée et à la sortie du condenseur. Les températures de part et d’autre du condenseur doivent être identiques. Si la température lue au thermomètre est identique à celle lue sur le manomètre haute pression, on conclut qu’il n’ y a pas d’incondensables dans le circuit. Par contre si la température lue au manomètre est supérieure à celle lue au thermomètre, cela signifie qu’il y a des incondensables dans le circuit.

Tirage au vide


Cette opération, qui nécessite l’utilisation d’une pompe à vide, permet d’évacuer l’air et surtout l’humidité du circuit avant la charge de l’installation en fluide frigorigène. La pompe à vide permet d’abaisser la pression et la température d’ébullition de l’eau qui se trouve à l’intérieur du circuit, ce qui assure une déshydratation du circuit. Pour le tirage au vide, il est conseillé d’utiliser la méthode des trois vides car d’une part elle donne de très bon résultats, et d’autre part elle est très pratique pour les travaux de terrain.

Méthode des trois vides


  • Tirer au vide jusqu’à environ 760 mmHg,
  • Arrêter la pompe à vide,
  • Casser le vide jusqu’à 0.5 à 1 bar, avec le même fluide que celui de l’équipement,
  • Attendre environ 30 mn, puis évacuer la pression,
  • Mettre la pompe à vide en marche jusqu’à atteindre environ 760 mmHg
  • Casser le vide une deuxième fois,
  • Attendre environ 30 mn et évacuer la pression,
  • Remettre en route la pompe à vide jusqu’à atteindre un vide plus poussé,
  • Arrêter la pompe à vide et laisser entrer le fluide frigorigène jusqu’à l’équilibre avec la bouteille de charge,
  • Enlever la pompe à vide et les flexibles, et mettre en route l’installation.


Contrôle de l’étanchéité du circuit


Le contrôle de l’étanchéité du circuit peut être effectué, par rapport à la pression atmosphérique, en surpression (pendant qu’on casse le vide) ou en dépression (en laissant le circuit pendant un temps suffisamment long à la fin du dernier tirage au vide).

Charge en fluide frigorigène


Cette opération se fait après le tirage au vide et le contrôle d’étanchéité. Pour les compresseurs hermétiques, la charge s’effectuera en phase gazeuse à travers la vanne d’aspiration ou le robinet de service monté sur le carter du compresseur. Le contrôle de la charge s’effectuera par la mesure des pressions et le contrôle du givrage. Lorsque la charge sera effectuée par contrôle des pressions, on notera qu’une haute pression faible indiquera un manque de fluide frigorigène, tandis qu’une haute pression élevée indiquera un excès de fluide frigorigène. Le contrôle de la charge par contrôle du givrage n’est applicable qu’aux climatiseurs équipés d’un détendeur capillaire.

Procédure


  • Tirer au vide et casser le vide (charge de sécurité de 2 bars) en opérant par la vanne départ liquide,
  • Comme la pression dans la bouteille liquide est supérieure à la pression du circuit frigorifique, raccorder la bouteille de fluide frigorigène sur la vanne départ liquide et purger le flexible,
  • Ouvrir la vanne départ liquide (les trois voies en communication) et laisser rentrer le fluide liquide jusqu’à l’équilibre de pression avec le climatiseur,
  • S’il y a une électrovanne, l’ouvrir afin d’égaliser la basse pression et la haute pression,
  • Démarrer le compresseur et contrôler la charge par le voyant liquide (un voyant avec des bulles correspond à manque de charge),
  • Lorsque les bulles auront disparu du voyant, ajuster la charge en mesurant le sous-refroidissement.