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Les améliorations d'un climatiseur > Test des compresseurs hermétiques
Deux types de pannes peuvent occasionner le remplacement d’un compresseur hermétique : les pannes électriques et les pannes frigorifiques.
Pannes électriques
Deux types de pannes électriques peuvent provoquer le remplacement d’un compresseur hermétique, la panne de moteur ouvert à la masse, ouvert ou en court-circuit et la panne à cause des protections internes ouvertes.
Les moteurs de compresseurs peuvent tomber en panne par « ouverture » lorsqu’il y a arrêt de la machine à cause de la rupture d’un ou de plusieurs enroulements. Si les fils électriques touchent la masse (carter ou stator), le moteur est dit « à la masse ».
Enfin, lorsqu’un ou plusieurs conducteurs court-circuitent une partie des enroulements du moteur, le moteur est dit en « court-circuit ».
Si le moteur est équipé d’une protection contre les surcharges par rupture de ligne, il faudra s’assurer que cette protection n’est pas ouverte.
Pendant les tests, il faudra aussi s’assurer que la température du moteur est inférieure à 46°C.
Test des Thermostats pilotes internes
- Couper le courant et laisser refroidir le moteur.
- Enlever le couvercle de la boîte à bornes et déconnecter les fils.
- Régler l’ohmètre sur Rx100 Ω et chercher une éventuelle mise à la masse sur toutes les bornes. Si une mise à la masse se confirme, remplacer le compresseur.
- Positionner l’ohmètre sur l’échelle Rx1 Ω. Localiser les bornes du thermostat ; placer une électrode sur chaque borne du thermostat ; si l’aiguille ne se déplace pas, l’ouverture du thermostat est confirmée. Si l’aiguille indique une résistance de 0 Ω, le thermostat est fermé, chercher le problème ailleurs.
- Sur les compresseurs à cinq bornes, s’il n’ y a pas de court-circuit, il n’est pas nécessaire de remplacer le compresseur si le thermostat est ouvert ; dans ce cas, on doit simplement remplacer le thermostat interne défectueux par un thermostat externe monté sur la ligne de refoulement.
Test de mise à la masse ou d’ouverture du circuit
- Couper le courant et laisser refroidir le moteur.
- Enlever le couvercle du bornier et déconnecter tous les fils des bornes.
- Utiliser un ohmètre positionné sur l’échelle Rx1000 Ω, et ajuster le point « zéro ».
- Placer l’une des électrodes sur la tuyauterie de refoulement en s’assurant d’un bon contact.
- Avec l’autre électrode, toucher toutes les bornes du compresseur, les unes après les autres. Si l’aiguille ne se déplace pas, le moteur n'est pas à la masse. Si l’aiguille indique une résistance faible ou nulle, le moteur est à la masse. Remplacer le compresseur.
- Si le moteur n’est pas à la masse, positionner l’ohmètre sur le calibre Rx1 Ω et régler le point zéro 0.
- Placer une des électrodes sur l’une des bornes du compresseur (borne C « commun »)
- Avec l’autre électrode, toucher les autres bornes du moteur et noter la résistance à chaque fois. Si l’aiguille indique une résistance nulle ou zéro, cela signifie qu’il y a un court-circuit entre les bobinages. Remplacer le compresseur.
- Faire le même test sur toutes les paires de bornes (C à S, C à R, R à S pour les moteurs monophasés, T1 à T2, T1 à T3 et T3 à T2 pour les moteurs triphasés), si l’aiguille indique une faible résistance, il est probable que l’enroulement soit en bon état.
- Moteur en bon état : pour les moteurs monophasés, l’enroulement de démarrage a une résistance de trois à six fois plus grande que l’enroulement de marche ; pour les moteurs triphasés, la résistance des trois enroulements est pratiquement identique.
Test des protections internes
Presque tous les compresseurs hermétiques sont équipés d’un dispositif de protection contre les surcharges qui décèlent à la fois l’intensité absorbée et la température des enroulements. Par ailleurs, de nombreux compresseurs monophasés et tous les compresseurs triphasés disposent d’un thermostat pilote interne qui ne décèle que la température des enroulements ; de tels compresseurs comportent quatre ou cinq bornes et une protection supplémentaire externe contre les surcharges. La procédure de contrôle du système de protection contre les surcharges est la suivante :
- Couper le courant et laisser refroidir le moteur.
- Enlever le couvercle de la boîte à bornes et déconnecter tous les fils. Consulter le schéma électrique pour localiser le circuit de protection.
- Régler l’ohmètre sur l’échelle Rx1 Ω.
- Placer une électrode de l’ohmètre sur la borne C (commun) et l’autre sur R, puis sur S.
- Si on observe une faible résistance, la protection n’est pas ouverte. Si l’aiguille ne bouge pas, soit la protection est ouverte, soit un enroulement est ouvert.
- Déplacer les électrodes sur les bornes R et S. Si l’on observe une faible résistance, le circuit des enroulements est bon, et l’ouverture de la protection est confirmée. Remplacer le compresseur.
Pannes mécaniques
Les problèmes mécaniques pouvant justifier le remplacement du compresseur sont : les fuites, les bruits anormaux, une faible capacité ou le grippage.
Fuites
Il est fortement conseillé de jeter tout compresseur hermétique présentant une fuite sur le cordon de soudure du carter. Pour de petites fuites sur le tube de charge, on peut effectuer une soudure à l’argent.
Bruits anormaux
Certains compresseurs ayant des défauts de fabrication (ressorts ou tuyauteries internes endommagés…) peuvent continuer à bien produire du froid mais en dégageant un bruit très gênant. Il est parfois possible de réduire ce bruit en entourant complètement le compresseur avec un isolant à haute densité ou de la laine de verre. Si le bruit persiste après isolation, remplacer le compresseur.
Faible capacité
L’étanchéité entre les côtés haute pression et basse pression du compresseur dépend de l’état des clapets et des segments. Si ces éléments sont endommagés (par exemple à cause d’un coup de liquide), le compresseur doit être remplacé. Si le climatiseur est bien chargé en fluide frigorigène, le contrôle de l’état des clapets et des segments peut être effectué à l’aide d’un manifold et d’une pince ampèremétrique.
Au manifold, on s’en rend compte en vérifiant que l’aspiration n’aspire pas ou que le refoulement n’augmente pas (faible taux de compression). Avec une pince ampèremétrique, si l’intensité absorbée est très faible par rapport à celle indiquée sur la plaque signalétique du compresseur, cela signifie que le taux de compression est faible. Sur les compresseurs munis d’une vanne à quatre voies, il faut vérifier que la vanne ou les clapets ne sont pas coincés en position ouverte.
Grippage
Il se traduit par un ronronnement du compresseur. Avant de remplacer le compresseur pour grippage, il faut d’abord vérifier toutes les conditions pouvant conduire à cette situation. Parmi ces conditions, on peut citer : faible tension d’alimentation, mauvais contact du contacteur, condensateur de démarrage ou de marche défectueux, fusible du circuit de démarrage grillé, pressions inégales dans les unités PSC, etc… ; si après toutes les vérifications le compresseur ne démarre toujours pas et continue à absorber l’intensité « rotor bloqué », le remplacer.