LES CLES DU DIMENSIONNEMENT
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Photovoltaïque raccordé au réseau
La maintenance des bâtiments
Définitions
Gestion
Ensemble de mesures et d’activités permettant une utilisation conforme d’un bâtiment et son exploitation appropriée, notamment dans le but de maintenir sa valeur existante.
Maintenance
Ensemble des mesures permettant de constater, d’apprécier et de conserver l’état d’un ouvrage.
La maintenance comprend l’ensemble des actions de surveillance, d’entretien et de renouvellement survenant pendant la durée d’utilisation d’un bâtiment.
Surveillance
Constatation et appréciation de l’état de l’ouvrage, détermination des conséquences sur l’entretien et le renouvellement.
Surveillance continue: constatation de l’aptitude au service de l’ouvrage au moyen de contrôles fréquents ou continus.
Surveillance périodique: constatation et appréciation de l’état et de l’aptitude au service de l’ouvrage au moyen d’inspections ponctuelles, à intervalles définis.
Entretien
Mesures propres à conserver et à rétablir l’état exigé de l’ouvrage (ou de son état initial). En règle générale, il s’agit de mesures destinées à maintenir la valeur existante. L’entretien peut être planifié (préventif) ou correctif (dépannage et réparation).
Entretien courant: mesures propres à conserver l’état exigé de l’ouvrage en vue de son aptitude au service. L’entretien courant peut s’effectuer de façon permanente, périodiquement ou en tant que dépannage.
Remise en état: mesures propres à rétablir l’état exigé de l’ouvrage, sans amélioration du niveau de qualité. Les intervalles de remise en état sont beaucoup plus importants que les intervalles d’entretien courant. Certaines mesures sont à la fois des mesures d’entretien courant et des mesures de remise en état.
Renouvellement
Modification de la construction ou des installations par le renforcement ou le remplacement de tout ou partie d’éléments de la construction, consécutive à survenus à la construction ou à des obligations légales ou réglementaires. Des mesures de renouvellement créent en règle générale une amélioration du niveau de qualité et une augmentation de la valeur existante.
Assainissement: mesures d’ordre constructif destinées à remédier à des défauts de construction ou de fonctionnement, sans intervention profonde dans la structure du bâtiment.
Transformation: modification de la construction consécutive à des besoins différents, sans agrandir le volume construit. Restauration: rétablissement d’un état antérieur de la construction; la restauration s’applique surtout aux bâtiments inventoriés ou protégés.
Prévoir et préparer l’entretien des bâtiments dès leur conception
=> La dégradation progressive des éléments de construction est inévitable
Il n’existe pas de matériaux ou d’installations inusables. Dans la construction, leur dégradation est d’autant plus prévisible :
- qu’on exige que les bâtiments aient une longue durabilité;
- que les matériaux sont fortement sollicités par les intempéries et l’occupation;
- qu’ils sont construits en grande partie avec des matériaux traditionnels;
- que chaque bâtiment est différent: il n’y a pas de série.
=> La durabilité peut être déterminée en grande partie dès la conception
Le concepteur qui fixe avec attention les trois dimensions de l’espace architectural a tendance à négliger sa quatrième dimension: le comportement du bâtiment dans le temps. Et ceci pour plusieurs raisons :
- les futurs frais d’entretien n’entrent pas dans le budget de construction;
- le concepteur doit rarement engager sa responsabilité à long terme;
- vu sa complexité, l’ampleur de l’entretien est difficilement prévisible.
Si l’entretien ne peut être évité, il peut être considérablement réduit et facilité. Pour cela il faut prendre des mesures préventives dès la conception et lors de la remise de l’ouvrage.
Informations à l’utilisateur : il s’agit de mettre à disposition de l’utilisateur tous les documents permettant de localiser, même après quelques décennies, les éléments qui devront probablement être entretenus ou remplacés. Il serait aussi souhaitable que l’architecte dispense sous forme écrite des conseils d’entretien spécifiques à l’ouvrage.
Par exemple :
- plans permettant de retrouver une canalisation cachée;
- détails constructifs montrant le système de fixation des panneaux de façade;
- adresse du fabricant ou fournisseur des carrelages, des serrures, etc.
Conception adéquate : ce contrôle permet de corriger d’éventuelles erreurs quant aux performances de durabilité des éléments et de prévenir ainsi des dégradations anormales et ou des entretiens inutiles. Voici les principes généraux qui devraient être respectés à ce sujet.
Quelques principes généraux de prévention
Bien que ces principes soient appliqués intuitivement lors de l’élaboration du projet, il n’est pas inutile de les rappeler :
Choisir les matériaux aussi en fonction de leur durabilité
Le choix des matériaux doit répondre aux performances qu’on en attend. Parmi ces performances est inclue la durabilité, c’est-àdire l’aptitude du matériau à remplir durablement les fonctions pour lesquelles il a été choisi. La durabilité optimale d’un matériau n’est pas nécessairement la plus longue. Elle doit être appropriée à l’usage du matériau.
Si les éléments assurant la stabilité de l’ouvrage et la sécurité des personnes doivent avoir une durabilité illimitée, par contre les éléments dont la défaillance ne présente pas de risques peuvent avoir des durabilités réduites. Ceci d’autant plus si leur remplacement est aisé et peu coûteux.
Choisir une durabilité illimitée pour les éléments assurant la sécurité des personnes
Des matériaux de longue durabilité sont requis pour les éléments dont la chute d’une performance pourrait entraîner des désordres graves au bâtiment ou menacer la sécurité de leurs occupants: il est risqué de suspendre des éléments de façade à des attaches éphémères, tout comme de négliger la durabilité des barrières de sécurité.
Choisir une durabilité réduite pour les matériaux précocement obsolètes
Tel matériau dont on peut prévoir l’obsolescence, c’est-à-dire son vieillissement fonctionnel à court terme, doit avoir une durabilité limitée: il est inutile de poser une moquette très résistante et chère lorsqu’on peut prévoir qu’elle sera remplacée rapidement pour des raisons d’aspect ou de goût.
Prévoir une durabilité élevée pour les protections inaccessibles de la construction
Lorsque l’entretien ou le remplacement d’éléments est difficile ou coûteux, ceux-ci devront avoir une durabilité prolongée :
- si la durabilité des tuiles facilement remplaçables peut être limitée, il serait faux de poser une étanchéité à bon marché sous une toiture jardin ou contre un cuvelage inaccessible;
- les drains enfouis sous des aménagements extérieurs et plusieurs mètres de terre doivent pouvoir fonctionner durablement et sans intervention.
Renforcer ou doubler les protections inaccessibles
Lorsque la durabilité des matériaux assurant la protection de l’ouvrage ou la sécurité des occupants ne peut être garantie, il convient de les surdimensionner ou de les dédoubler :
- si une étanchéité monocouche n’est pas suffisamment fiable, poser une étanchéité multicouche;
- si une toiture risque de fuir, poser une sous-couverture;
- la pose d’une couche d’étanchéité coupe-vent double avantageusement une barrière de vapeur qui pourrait s’avérer défectueuse.
Prévoir un support plus durable que son revêtement
Eviter de poser des revêtements adhérents sur un support dont la durabilité est moindre, car, en cas de défaillance du support, le revêtement devra être détruit :
- s’assurer que l’isolation périphérique qui supporte un enduit est plus durable que celui-ci;
- les carrelages et planchers doivent être posés sur des chapes flottantes durables, résistantes aux déformations et à la fissuration.
Prévoir le remplacement des matériaux à durabilité limitée
Envisager la dépose, l’élimination et le remplacement des matériaux à durabilité limitée. S’assurer que leur remplacement sera aisé, levage et des outils courants et un minimum de gêne pour les occupants.
Prévoir la fourniture des matériaux à remplacer
Constituer une réserve de produits pour le remplacement partiel des éléments dégradés :
- réserves de carrelages, verres isolants spéciaux, papiers peints, tuiles, peintures spéciales entreposés dans un local ad hoc. Tâcher d’utiliser des produits standards, les fournisseurs peuvent disparaître à court terme et le «sur-mesure» coûte très cher. Cela évitera par exemple de refaire tout un carrelage faute de retrouver quelques carreaux.
Rendre possible la surveillance des éléments sensibles
Permettre une surveillance visuelle fréquente des éléments critiques dont une durabilité illimitée ne peut être absolument garantie :
- c’est le cas par exemple des pattes de scellement, des armatures de liaison de pièces en béton et des structures métalliques sensibles à la corrosion. Dans le même ordre d’idée, la surveillance des toitures plates sera d’autant plus aisée et régulière qu’on en aura facilité l’accès.
Faciliter l’accès aux éléments à nettoyer, entretenir ou remplacer
Rendre ces éléments accessibles pour l’entretien ou le remplacement :
- la protection contre la corrosion des structures métalliques est en général éphémère. Pour refaire ces protections, il faut pouvoir atteindre toutes les surfaces des structures. A noter que c’est souvent dans les parties confinées et inaccessibles que les protections se dégradent le plus rapidement;
- certains points particuliers des canalisations doivent être également accessibles pour déboucher des siphons ou remplacer des joints. Pour ce faire, prévoir des portillons amovibles ou ouvrants comme on en prévoit dans les caissons de stores, par exemple
- prévoir des voies d’accès et les sécurités correspondantes pour atteindre facilement les cheminées, les commandes électriques de lanterneaux;
- faciliter le nettoyage souvent fréquent des vitrages sur leurs faces extérieures, intérieures et internes.
Choisir des revêtements et des dispositions favorables à l’entretien
Choisir des matériaux de revêtement à l’entretien aisé, un arrangement et une mise en oeuvre conséquents :
- préférer les revêtements de sol non poreux, les plinthes à gorges arrondies plutôt que droites, éviter les recoins inaccessibles aux engins ou outils de nettoyage.
Favoriser l’autolavage et l’auto-entretien
En d’autres termes, ne pas aggraver ni multiplier les problèmes d’entretien :
- la pluie peut aussi bien salir les façades et les vitrages que les laver. Utiliser des revêtements de façade autonettoyants, prévoir des gouttes pendantes et des pentes suffisantes afin d’éviter l’accumulation de poussières et de suies. Cela est valable pour les tablettes de fenêtre et surtout pour les vitrages inclinés recouvrant les auvents, verrières et vérandas;
- prévoir des dispositifs d’extraction des vapeurs grasses et des polluants domestiques tels que les vapeurs de cuisson et les fumées de tabac. Ces dispositifs permettent également d’évacuer la vapeur d’eau en excès et d’éviter ainsi le développement de moisissures ou le décollement de papiers peints;
- réduire les apports de poussières et autres saletés extérieures en soignant l’aménagement des accès et en installant des grilles et des tapis brosses.
Durabilité moyenne de quelques éléments de construction
Durée de dévalorisation. La durée de dévalorisation est «le nombre minimal d'années pendant lequel l'ouvrage n'appellera normalement ni réparation importante, ni remplacement». | |
Durée de vie des éléments de construction. |
Ouvrages extérieurs | Estimation de la durabilité probable en années | |||||||||
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Ouvrages souterrains | 5 | 10 | 20 | 30 | 40 | 50 | 60 | 70 | 80 | 100 |
Abris de protection civile | ||||||||||
Ouvrages souterrains | ||||||||||
Murs extérieurs | 5 | 10 | 20 | 30 | 40 | 50 | 60 | 70 | 80 | 100 |
Mortiers hydrauliques | ||||||||||
Enduits synthétiques | ||||||||||
Idem sur isolation périphérique | ||||||||||
Bardages en fibres-ciment | ||||||||||
Idem en acier ou aluminium | ||||||||||
Idem en bois | ||||||||||
Joints d'étancheité au mastic | ||||||||||
Bandes d'étanchéité | ||||||||||
Façades en béton | ||||||||||
Couverture | 5 | 10 | 20 | 30 | 40 | 50 | 60 | 70 | 80 | 100 |
Tuiles terre cuite ou ciment | ||||||||||
Etanchéité plate multicouche | ||||||||||
Idem synthétique | ||||||||||
Plaques de fibres-ciment | ||||||||||
Tôles de cuivre | ||||||||||
Tôle d'acier zingué | ||||||||||
Coupoles synthétiques | ||||||||||
Ferblanterie | 5 | 10 | 20 | 30 | 40 | 50 | 60 | 70 | 80 | 100 |
Tôle de cuivre | ||||||||||
Tôle d'acier zingué | ||||||||||
Tôle d'aluminium | ||||||||||
Tôle d'acier au chrome | ||||||||||
Fenêtres et portes extérieures | 5 | 10 | 20 | 30 | 40 | 50 | 60 | 70 | 80 | 100 |
En bois résineux | ||||||||||
En chêne ou bois dur | ||||||||||
En bois-métal | ||||||||||
En acier | ||||||||||
En matière synthétique | ||||||||||
Portails en métal | ||||||||||
Serrurerie | 5 | 10 | 20 | 30 | 40 | 50 | 60 | 70 | 80 | 100 |
Grilles et balustrades | ||||||||||
Ferrements portes et fenêtres | ||||||||||
Protection solaire extérieure | 5 | 10 | 20 | 30 | 40 | 50 | 60 | 70 | 80 | 100 |
Volets et stores en bois | ||||||||||
Volets à rouleaux en métal | ||||||||||
Stores à paquet métal léger | ||||||||||
Stores en toile | ||||||||||
Peintures extérieures | 5 | 10 | 20 | 30 | 40 | 50 | 60 | 70 | 80 | 100 |
A l'huile sur enduits | ||||||||||
Minérale sur enduits | ||||||||||
Sur béton | ||||||||||
Sur bois exposé | ||||||||||
Sur bois protégé |
Durée de dévalorisation. La durée de dévalorisation est «le nombre minimal d'années pendant lequel l'ouvrage n'appellera normalement ni réparation importante, ni remplacement». | |
Durée de vie des éléments de construction. |
Ouvrages intérieurs | Estimation de la durabilité probable en années | |||||||||
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Enduits au plâtre | 5 | 10 | 20 | 30 | 40 | 50 | 60 | 70 | 80 | 100 |
Sur plafonds de salles de séjour | ||||||||||
Idem pour bains et cuisines | ||||||||||
Idem sur murs | ||||||||||
Serrurie métallique | 5 | 10 | 20 | 30 | 40 | 50 | 60 | 70 | 80 | 100 |
Portes intérieures en métal | ||||||||||
Serrurerie intérieure | ||||||||||
Menuiserie | 5 | 10 | 20 | 30 | 40 | 50 | 60 | 70 | 80 | 100 |
Portes, résineux ou bois dur | ||||||||||
Armoires murales, rayonnage | ||||||||||
Revêtements en bois | ||||||||||
Escaliers en résineux | ||||||||||
Escaliers en bois dur | ||||||||||
Revêtements de sol | 5 | 10 | 20 | 30 | 40 | 50 | 60 | 70 | 80 | 100 |
Chapes au ciment sur dalle | ||||||||||
Matière plastique et linoléum | ||||||||||
Moquettes textiles ou tapis | ||||||||||
Pierre naturelle ou artificielle | ||||||||||
Carrelage céramique, klinker | ||||||||||
Parquet en lame de résineux | ||||||||||
Parquet en hêtre et en chêne | ||||||||||
Revêtements de parois | 5 | 10 | 20 | 30 | 40 | 50 | 60 | 70 | 80 | 100 |
Papier, textile et synthétique | ||||||||||
Pierre naturelle ou artificielle | ||||||||||
Carrelage céramique | ||||||||||
Bois | ||||||||||
Revêtements de plafonds | 5 | 10 | 20 | 30 | 40 | 50 | 60 | 70 | 80 | 100 |
Métal, plâtre, bois, fibreux | ||||||||||
Peintures intérieures | 5 | 10 | 20 | 30 | 40 | 50 | 60 | 70 | 80 | 100 |
A base de chaux, dispersion | ||||||||||
Dispersion, locaux humides | ||||||||||
Dispersion, salle d'habitation | ||||||||||
A l'huile sur radiateurs | ||||||||||
Peinture sur boiseries | ||||||||||
Peinture sur sol | ||||||||||
Aménagements extérieurs | 5 | 10 | 20 | 30 | 40 | 50 | 60 | 70 | 80 | 100 |
Plantations, haies | ||||||||||
Clôtures en bois | ||||||||||
Clôtures métalliques | ||||||||||
Murs | ||||||||||
Dallages | ||||||||||
Routes et places | 5 | 10 | 20 | 30 | 40 | 50 | 60 | 70 | 80 | 100 |
Route sans revêtement | ||||||||||
Chaussée revêtue d'enrobé | ||||||||||
Chaussée revêtue de béton | ||||||||||
Pavés sur lit de sable | ||||||||||
Pavés sur chape de béton |
L’organisation de la maintenance
La maintenance dans le secteur immobilier est percue comme une tâche toujours plus importante. Son coût augmente rapidement, d’une part en raison du vieillissement général du parc immobilier, d’autre part en raison de la qualité des constructions réalisées depuis les années 1950 ou encore de technologies nouvelles dont le comportement au vieillissement était mal connu et qui s’avèrent constructeurs espéraient initialement.
L’organisation de la maintenance, et les moyens que l’on veut consacrer à cette tâche, deviennent ainsi des questions essentielles que les propriétaires et gérants doivent se poser aujourd’hui.
=> Quels sont les différents niveaux d’intervention possibles pour la maintenance des bâtiments ?
On atteint des situations presque idéales en matière de maintenance dans certaines branches: l’exploitation commerciale des compagnies aériennes par exemple exige des marges de risque très faible, aussi bien pour garantir la sécurité et le confort des passagers que pour éviter au maximum d’immobiliser les avions au sol. Dans ce cas, une maintenance au coût très élevé se justifie pleinement.
Les pannes ou dégradations que peut subir un bâtiment, beaucoup moins élevé. Les différents niveaux d’intervention énumérés ci-dessous peuvent s’appliquer à sa maintenance, en tout ou en partie, selon les objectifs fixés par le propriétaire et la complexité de l’ouvrage :
- l’entretien de routine périodique; ces travaux devraient s’effectuer automatiquement, sans contrôle ou surveillance préalable, par exemple tondre le gazon, changer les ampoules, lnettoyer les sols, les vitres, etc.;
- l’entretien programmé s’applique principalement aux installations techniques des bâtiments; il s’agit d’une surveillance régulière, comprenant si nécessaire une remise en état ou un remplacement de certaines parties de l’installation;
- la surveillance systématique et périodique des éléments de construction sélectionnés en fonction de leur valeur d’usage est réalisée dans un but préventif; elle s’applique aussi bien à l’enveloppe, qu’au second oeuvre et aux installations du bâtiment.
- l’entretien correctif est effectué après défaillance d’un élément de la construction, pannes ou défauts souvent communiqués par un locataire. Le coût de ces travaux de dépannage, réalisés
- séparément et sur appel, est élevé. Il serait plus économique de regrouper certaines interventions par corps de métier, pour autant que l’urgence ne commande pas une intervention immédiate.
- l’entretien minimal ne prend en considération que les dispositions légales indispensables pour permettre la mise en location d’un bâtiment. Le propriétaire de ces immeubles prépare souvent un changement radical, soit une démolitionreconstruction, soit un changement d’affectation et/ou une rénovation totale.
Malgré ces avantages, l’entretien correctif est aujourd’hui encore la méthode la plus pratiquée dans les milieux immobiliers.
=> Comment réaliser la maintenance préventive de son bâtiment ?
Le propriétaire d’un immeuble dispose de différents moyens pour assurer la maintenance préventive.
En premier lieu, il s’agit de réunir une documentation générale du bâtiment. La recherche et le regroupement, si nécessaire la constitution des dossiers d’exploitation du bâtiment font partie de cette documentation.
Les visites périodiques et systématiques, par exemple à l’aide du carnet d’entretien joint au présent guide, permettent une surveillance régulière des composants du bâtiment, et notamment ceux en voie de vieillissement et qui touchent à la fin de leur durée d’existence.
Ces visites peuvent être réalisées par le propriétaire lui-même ou par son représentant (gérant technique), selon le cas par le concierge d’un immeuble.
Périodiquement, tous les cinq ou dix ans par exemple, un professionnel de la construction devrait être associé à cette démarche, afin de procéder à un diagnostic compétent, permettant d’évaluer l’état de santé des composants du bâtiment et selon le cas, de proposer des mesures d’amélioration partielles ou une opération de renouvellement globale.
Pour certains composants du bâtiment, il peut être justifié de conclure un contrat de service ou de maintenance. C’est le cas notamment des parties du bâtiment, dont une défectuosité pourrait créer des problèmes d’utilisation des locaux, un risque pour la sécurité et le confort des habitants ou un lui-même.
=> Domaines d’application et contenu des contrats de maintenance
Les contrats de service et de maintenance sont avantageux à condition que les tâches définies dans le contrat soient exécutées conformément au cahier au propriétaire lui-même, de superviser les visites périodiques et la réalisation des travaux d’entretien convenus.
Ces contrats s’appliquent en premier lieu aux installations techniques des bâtiments :
- entretien de la chaudière et réglage du brûleur;
- contrôle, entretien et réglage des installations de ventilation et de climatisation;
- contrôle et entretien des installations de traitement d’eau;
- contrôle de fonctionnement des installations et équipements de sécurité;
- contrôle et entretien des ascenseurs;
- contrôle et entretien d’équipements automatiques: portes de garages, portes d’entrée automatiques, etc.;
- contrôle, nettoyage et vidage des canalisations, fosses de décantation, séparateurs, etc
Des contrats d’entretien peuvent également être conclus pour l’entretien périodiques des aménagements extérieurs: tonte du gazon, taille des arbres et arbustes, ramassage des feuilles mortes, etc.
Lors de la conclusion d’un contrat de maintenance, il est important de définir avec précision son contenu, notamment les éléments suivants :
- l’objet ou les composants, sur lesquels porte le contrat;
-
les prestations à fournir par l’entreprise mandatée, soit:
- les fréquences et les conditions de contrôle, les conditions d’intervention en cas d’urgence;
- la liste détaillée des opérations de contrôle, de réglage, de nettoyage;
- le remplacement de pièces et de composants, les produits utilisés;
- les rapports détaillés à fournir au maître de l’ouvrage;
- la responsabilité de l’entreprise mandatée et les obligations du maître de l’ouvrage;
- les conditions financières, notamment les prestations et les pièces de rechange comprises dans le montant forfaitaire ou faisant partie d’un devis et d’une facturation séparé;
- la durée du contrat, les conditions de modification ou de résiliation de celui-ci;
- l’arbitrage en cas de litige, le for juridique.