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Les impacts liés aux quantités de déchets générés et aux modes de gestion


Toujours plus de déchets


L’équation est simple : plus on consomme des biens, plus on utilise d’énergie pour les produire, plus on produit des déchets et plus les ressources naturelles qui servent à fabriquer ce produit se tarissent. La consommation de biens non valorisés contribue à faire diminuer les ressources naturelles de la planète.



Quelques chiffres (Institut Wuppertal)


Quantité de déchets générés lors de la fabrication de produits :
  • Une brosse à dent : 1,5kg de déchets générés
  • Un ordinateur portable : 75kg de déchets générés
  • Un ordinateur personnel : 1500kg de déchets générés
Il est donc possible d’éviter l’utilisation de grandes quantités de ressources naturelles et de prévenir les incidences connexes sur l’environnement en réutilisant ou en recyclant ces produits lorsqu’ils sont parvenus à l’état de déchets, et en leur donnant une conception plus écologique.

Les Impacts causés par l’utilisation des ressources naturelles


Les incidences sur l’environnement liées à l’extraction des matières premières primaires. Par exemple, chaque tonne de métal recyclée évite l’extraction de plusieurs tonnes de minerai et réduit ainsi les incidences des activités minières sur l’environnement.

Au nombre des incidences possibles figurent :
  • la pollution de l’air (surtout émissions de poussières),
  • le bruit,
  • la pollution des sols et de l’eau et les effets sur le niveau des nappes phréatiques,
  • la destruction ou la perturbation d’habitats naturels, et l’impact visuel sur le paysage.
Les Incidences sur l’environnement sont aussi liées à la transformation des matières premières primaires dans les procédés de production. Par exemple, le recyclage des matières plastiques, plutôt que de produire des polymères vierges, peut réduire les émissions d’aérosols et de particules en suspension qui exercent une influence considérable sur la santé humaine. Le recyclage des plastiques permet aussi de réduire l’utilisation des ressources naturelles non renouvelables (les matières plastiques sont fabriquées à base de pétrole).

En outre, la production de matériaux par recyclage nécessite souvent moins d’énergie que la production à partir de matières premières primaires.
IMPORTANT : Les quantités de déchets ne feront que s’accroître avec l’industrialisation des pays en voie de développement. Si ces pays reproduisent nos erreurs en matière de gestion environnementale, on peut s’a??endre à une augmentation dramatique des quantités de déchets.

Les modes de gestion à proscrire : décharges et destruction par incinération


Les modes de gestion les plus préjudiciables à l’environnement sont la mise en décharge et l’incinération. La législation européenne sur les déchets favorise le principe de proximité, c’est à dire que chaque pays de l’Union est tenu de posséder sur son territoire les infrastructures nécessaires pour le traitement de ses déchets. Il se crée malheureusement plus de déchets que de filières pour les recycler et le palliatif à ce phénomène est leur mise massive en décharge ou l’incinération. Le problème des décharges et de l’incinération est qu’elles touchent de nombreux déchets ménagers non dangereux alors que ces produits seraient valorisables si les filières de traitement adéquates étaient présentes dans notre pays. Il est aussi fréquent que nos déchets “voyagent” sur de longues distances (par exemple jusqu’en Espagne) pour a??eindre telle ou telle usine de retraitement.

IMPORTANT : Le transport des déchets est aussi une source d’impacts environnementaux sérieux (à cause des émission de CO2, de NOx, de poussières, de métaux lourds…).

Les décharges


Les décharges sont responsables d’impacts sur les sols, l’eau et l’air, de nuisances pour les riverains. Les décharges ont des conséquences plus globales notamment en amplifiant le phénomène de réchauffement planétaire :
  • Nuisances et santé des riverains
    Gaz : désagréments dus aux odeurs et risques pour la santé des riverains (chlorure de vinyle, benzène, acides gras volatiles, ammoniaque…)
    Jus de décharge : contamination des sols et de la nappe d’eau souterraine par lessivage des composés (dans le lixiviat) mis en décharge suite aux pluies.
    Certains polluants organochlorés persistants (PCB, dioxines, DDT, certains pesticides…) issus des décharges peuvent aussi se concentrer dans la chaîne alimentaire.
  • Réchauffement planétaire
    Emissions de gaz à effet de serre : dioxyde de carbone (CO2) et biogaz (méthane ou CH4)
Les nouvelles générations de décharges, les CET doivent répondre à des normes strictes pour réduire les risques de pollution liés aux déchets.

L’exploitation d’un CET est soumis à permis d’environnement et à certaines prescriptions techniques draconiennes (complexes d’étanchéité, drainage, mesures contre les nuisances olfactives, divers contrôles sur la nature des déchets, qualité de l’air ambiant, systèmes de reprise des lixiviats, traitement des eaux résiduaires en station d’épuration, collecte et valorisation des biogaz produits…).

IMPORTANT : Malgré ces avancées techniques, notre rôle en tant que citoyen est de rester vigilant quant à ce mode de gestion des déchets et de ne pas se reposer sur un excès de confiance “technologique”.

Les incinérateurs


  • Emissions toxiques
    Dioxines/furanes (organochlorés), métaux lourds, dioxyde de soufre SO2 et oxydes d’azote NOx.
  • Nuisances
    Encombrements de la circulation routière, odeurs nauséabondes, bruit, et bien-être de la population locale en général. Ces nuisances peuvent aussi faire baisser le prix de l’immobilier dans les zones proches d’une installation de traitement des déchets.
Selon un rapport de la Commission européenne, certains déchets ne devraient plus du tout aboutir en CET : c’est le cas de l’amiante libre, des solvants organiques, des déchets huileux, des pneus usés, des boues de stations d’épuration, des déchets organiques fermentescibles, des déchets de papier-carton et des déchets textiles.

IMPORTANT : Si on adopte une pensée en terme de cycle de vie des produits, on se rend compte que tous les modes de gestion des déchets ont des impacts sur l’environnement (Ex : la consommation d’énergie liée aux procédés de recyclage). Il est donc primordial de réduire la quantité de déchets à la source.

IMPORTANT : Bien que la Communauté Européenne et les États Membres ont adoptés des textes législatifs qui soumettent les CET et les incinérateurs à des normes environnementales ne??ement plus strictes, les délégués en tant que représentants des intérêts des travailleurs doivent être amenés à tenir un discours résolument en faveur de la prévention et du recyclage. Seuls ces modes de gestion ont un avenir socialement, économiquement et environnementalement acceptables. Ces nouveaux débouchés permettent une création d’emplois par la stimulation de l’économie.