LES CLES DU DIMENSIONNEMENT
Ouvrages en commandePhotovoltaïque autonome
Photovoltaïque raccordé au réseau
Techniques alternatives de dépollution des eaux pluviales > Puits d’absorption
PRINCIPE
Le puits d’absorption est un ouvrage de profondeur variable (quelques mètres à une dizaine de mètres) permettant un stockage et une évacuation directe des eaux de ruissellement vers le sol. Cette technique est plutôt prédestinée à un usage à la parcelle. Il existe différents types de puits : les puits creux, les puits comblés de massif filtrant permettant une épuration des eaux et les puits maçonnés ou busés. Ce type d’ouvrage peut être implanté dans les zones peu perméables en surface.
On distingue deux types de puits, à savoir les puits d’infiltration n’ayant pas de contact avec la nappe phréatique et les puits d’injection plongeant dans la nappe dans lesquels seules des eaux de ruissellement très peu polluées peuvent être infiltrées. L’usage de ces puits est proscrit par la MISE du Bas-Rhin.
Dans le cas de puits d’infiltration, les eaux de toute nature sauf celles de surfaces très polluées ou ayant un risque élevé de pollution accidentelle (station d’essence, parking poids lourds…) peuvent être récupérées si l’ouvrage est précédé de dispositifs de prétraitement. A cette technique peut également être associé un système de trop plein pour évacuer l’eau vers un exutoire en cas de dysfonctionnement du puits. Dans la conception d’un puits d’infiltration, il est fortement recommandé de conserver une distance minimale de 1 mètre entre la base du puits et le niveau des plus hautes eaux de la nappe. Par ailleurs une prolifération de puits d’infiltration sur un même site peut augmenter localement le niveau de la nappe, dans ce cas les puits d’infiltration vont se comporter comme des puits d’injection.
Schéma d'un puits d'infiltration
EFFICACITE
Les puits d’absorption peuvent présenter une efficacité proche d’une tranchée drainante, par l’utilisation d’une structure de matériaux poreux cités précédemment à la différence notoire d’un plus faible volume traité. Compte tenu des faibles superficies habituellement drainées par les puits, il paraît difficile de se prémunir efficacement contre une pollution accidentelle. En effet, les temps de concentration sont très faibles et sûrement bien inférieurs aux délais d’intervention des services compétents. Dans le cas où la pollution n’a pas été arrêtée à temps, il est toujours possible de pomper la pollution à l’intérieur du puits qu’il faut vider de ses matériaux dans le cas d’un puits comblé. Cependant, cette pollution accidentelle peut être restreinte en utilisant des systèmes de stockage à l’amont du puits.
ENTRETIEN ET COUTS
Le puits doit être nettoyé deux fois par an, à cette fin il doit rester accessible. La couche filtrante, présente en dessous du puits, doit être renouvelée lorsque l’eau stagne plus de 24 heures dans le puits.
La mise en oeuvre d’un puits requiert un investissement de 3 €/m² de surface assainie/an ainsi qu’un coût d’entretien de 1,50 € par m² de surface assainie par an.
AVANTAGES ET INCONVENIENTS
Avantages | Inconvénients |
---|---|
Diminution des réseaux à l’aval d’un projet (encombrements, travaux…) Gain financier Peu d’emprise foncière Bonne intégration dans le tissu urbain (nondétection visuelle) Alimentation de la nappe Pas de contrainte topographique majeure Technique intéressante dans le cas d’un sol superficiel imperméable et d’un sous-sol perméable |
Colmatage possible Entretien régulier Risque de pollution de la nappe Capacité de stockage limitée |