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Les exigences de la RT 2012 en matière d’étanchéité à l’air


La réglementation thermique française s’est orientée assez tardivement vers l’étanchéité à l’air des enveloppes bâties alors que nos voisins sont depuis longtemps à pied d’oeuvre. La RT 2012 accélère le mouvement, essentiellement en imposant une obligation de résultat.



La réglementation thermique impose désormais :
  • une valeur du taux de fuite Q4PaSurf maximum fixée à 0,6 m3/h/m² en maison individuelle (soit environ 2,3 vol/h pour n50), et à 1,0 m3/h/m² en logements collectifs (soit environ 2,2 vol/h pour n50). Pour les bâtiments autres que d’habitation, il n’existe pas de valeur imposée, mais la valeur choisie par le maître d’oeuvre doit être faible, à défaut de quoi l’objectif global de performance n’est pas atteignable ;
  • la mesure de la perméabilité à l’air au moment de la réception, quel que soit le type de bâtiment (habitation ou non), sauf lorsqu’une démarche qualité est mise en place par le constructeur (ce qui reste une approche assez lourde). Ce test final ne peut être effectué que par un opérateur qualifié (qualification 8711 Qualibat). La liste des opérateurs se trouve sur le site RT-bâtiment. Cette personne doit être totalement indépendante et ne peut donc pas faire partie de la maîtrise d’ouvrage ou de la maîtrise d’oeuvre du projet.
Est-ce difficile d’atteindre ces niveaux de performances ? Non. Mais au début, les maîtres d’oeuvre sont confrontés à des techniques qu’ils ne connaissent pas et peuvent éprouver quelques difficultés qui disparaîtront vite. À titre d’exemple, le label allemand Passivhaus, référence européenne sur le sujet, fixe la valeur limite de n50 à 0,6 vol/h (soit environ un Q4PaSurf de 0,16 m3/h/m² en maison individuelle) et les allemands considèrent cet objectif comme facile à atteindre. Les valeurs de n50 observées chez eux sont fréquemment situées autour de 0,2 vol/h.

Enfin, dans le but de répondre plus efficacement en cas de contrôle de conformité, il est recommandé à l’architecte de mettre en oeuvre une procédure de traçabilité des matériaux utilisés et de s’assurer que tout changement (conception, matériaux…) donne lieu à une révision de l’étude thermique initiale. Cette traçabilité doit permettre, avec les tests d’étanchéité à l’air, et éventuellement la thermographie, d’apporter les éléments pertinents en cas de contrôle de conformité à la RT.