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L'étanchéïté à l'air dans la construction de bâtiments


En construction, l'étanchéité décrit les moyens mis en œuvre pour s'assurer que les éléments naturels extérieurs (pluies, humidité ascensionnelle, vent) ou intérieurs (air saturé en humidité) ne viennent pas mettre en péril les éléments constitutifs du bâtiment (Structure, isolation) ainsi que le confort de l’habitat. L’étanchéité à l’air consiste donc à rendre imperméable le bâti aux flux d’air (entrant et sortant) qui traversent la structure d’un bâtiment.



Les fuites d’air représentent pour les ménages une énorme part de leur facture annuelle de chauffage et rendent leurs habitations inconfortables. En effet, l’air froid s’infiltrant dans les habitats peut causer des courants d’airs et de la même façon, rendre certaines pièces inconfortables et difficiles à chauffer.

On a par ailleurs, à titre indicatif, pour une maison individuelle de 110m² de surface habitable, 2.5m de hauteur sous plafond (soit un volume de 275 m3) et dont la surface froide est de 196m² (soit V/APF-RT = 1.4m), une surface de fuite correspondant à :
  • 56 cm², soit le dixième d’une feuille A4 pour une étanchéité de 0.16 m3/(h.m)²
  • 282 cm², soit ½ d’une feuille A4 pour une étanchéité de 0.8 m3 /(h.m)²
  • 458 cm², soit ¾ d’une feuille A4 pour une étanchéité de 1.3 m3/(h.m)²
  • 654 cm², soit 1 feuille A4 pour une étanchéité de 1.8 m3/(h.m²)


Surface équivalente cumulée des infiltrations d'air parasites (défaut d'étanchéïté à l'air) dans une maison individuelle
Surface équivalente cumulée des infiltrations d'air parasites (défaut d'étanchéïté à l'air) dans une maison individuelle


Afin d’améliorer le rendement énergétique d’un bâtiment et son confort, il faut donc être capable de maîtriser les flux d’air qui circulent, et ainsi faire en sorte que les systèmes de ventilation fonctionnent correctement. Le premier geste à faire est donc de réduire les fuites d’air. Pour cela, il est nécessaire de mener une étude sur l’étanchéité du bâtiment (obligatoire selon la RT2012) ; Cette étude consiste à détecter et sceller de façon efficace le plus de fuites possibles.

L’arrêté du 26 octobre 2010 relatif aux « caractéristiques thermiques et aux exigences de performance énergétique des bâtiments nouveaux et des parties nouvelles de bâtiment » qui définit la RT2012, exige de nouvelles valeurs pour la perméabilité à l’air :
  • 0,60 m3/(h.m²) de parois déperditives, hors plancher bas, en maison individuelle ou accolée.
  • 1,00 m3/(h.m²) de parois déperditives, hors plancher bas, en bâtiment collectif d’habitation.
En ce qui concerne la rénovation, les valeurs à prendre en compte sont approximativement égale à celle de la RT2005
Pour vérifier et répondre aux nécessités de la nouvelle RT, on effectue un test d’infiltrométrie à l’aide d’une porte soufflante (Test Blower-door), de perméascope ou à l’aide de banc mobile de soufflage (Test BGV…).

SOMMAIRE


  1. En quoi consiste le test d’infiltrométrie ?
  2. Quels matériels utiliser ?
  3. Quels sont les outils de détection ?
  4. Comment remédier aux fuites d’airs
  5. Où trouver tout les équipements nécessaires au test d’infiltrométrie ?
  6. Où suivre une formation pour pouvoir réaliser un test d’infiltrométrie en France ?
  7. Conclusion sur l'infiltrométrie dans le Bâtiment