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La toiture végétalisée, un atout pour la qualité de l’air urbain


Outre les émissions de carbone, dont on connaît les effets néfastes sur le climat à l’échelle de la planète, les activités de la communauté urbaine sont responsables d’émissions de gaz (tels que l’azote) qui, alliées à la chaleur méridionale, entraînent la formation de fortes concentrations d’ozone, extrêmement nocives pour la santé. Elles libèrent également dans l’atmosphère de grandes quantités de particules fines, liées à des risques sanitaires importants : ces micropoussières causent en effet des difficultés respiratoires voire des affections pulmonaires graves chez un grand nombre de personnes.



Les effets positifs de la végétation sur la qualité de l’air en milieu urbain sont connus. A travers le processus de la photosynthèse, elle fixe le carbone et le CO2 et produit de l’oxygène : 1,5 m² de toit végétal couvre les besoins en oxygène d’un homme adulte.

Phénomène d’absorption du CO2 par la végétation
Phénomène d’absorption du CO2 par la végétation


Mais la végétation joue également un rôle de filtre en diminuant le taux de particules fines en présence. En effet, le processus d’évapotranspiration élève l’humidité de l’air et favorise ainsi la création de rosée. Ce sont dans ces fines gouttelettes d’eau que se fixent pollens et poussières, et notamment les métaux lourds tels que les particules de plomb, de carbone, et les composés organiques tels que l’azote… Elles sont ensuite fixées dans le substrat ou nourrissent les bactéries, plantes et insectes qui vont s’y développer.

Selon l’ADIVET et le CSTB, les systèmes de végétalisation extensive peuvent dégrader jusqu’à 90% des composés tels que le monoxyde de carbone et le butane. Un mètre carré d’un toit vert (gazon) capture environ 0,2 kg de particules en suspension dans l’air par jour.

Phénomène d’absorption des poussières par la végétation
Phénomène d’absorption des poussières par la végétation


L’étude « Un projet pour quantifier les avantages des terrasses-jardins », du Conseil National de recherches du Canada, citée plus haut, révèle également que les toits verts peuvent entraîner une diminution de la consommation d’énergie ce qui donne lieu à une réduction des émissions de gaz à effet de serre et des polluants atmosphériques. Sur une hypothèse de 6 % des toitures de la ville de Toronto végétalisées, soit 6,5 km², une réduction de seulement 1°C de l’effet d’îlots de chaleur urbains entraînerait une baisse de 5 % de la demande en électricité pour la climatisation et la réfrigération, et par conséquent, une diminution des gaz à effet de serre de l’ordre de 2,14 et l’élimination de l’atmosphère de 29,5 tonnes de polluants.

Les toits verts sont en outre une réponse adaptée au contexte foncier particulier des centres-villes, où les fortes pressions liées au prix du m² réduisent les possibilités de créer de nouveaux parcs et espaces verts.

Certaines collectivités encouragent le développement de toitures végétalisées sur leur territoire pour améliorer la qualité de l’air ainsi que les conditions climatiques en ville. C’est le cas de Stuttgart, qui depuis 1985 mène une politique active d’incitation à la végétalisation des toits. En 2006, la ville comptait 105 000 m² de toitures végétalisées sur les équipements publics, auxquels s’ajoutaient 55 000 m² pour des projets d’aménagement privés.