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Le toit végétal pour l’amélioration des conditions climatiques en ville
Les toitures végétalisées peuvent participer à réduire les pics de température estivale et à améliorer les conditions climatiques urbaines. Un toit plat noir peut voir sa température doublée par forte chaleur, lorsqu’un toit plat végétal la divisera par deux. A titre d’exemple, une membrane de toiture exposée au soleil peut atteindre une température de surface de 65 °C alors que la même membrane recouverte de végétaux demeure à une température de 15 à 20 °C. De plus, grâce au phénomène d’évapotranspiration, la végétation en ville rafraîchit l’air et l’humidifie. L’air est ainsi moins irritant et la température plus douce.
Variation de la température en milieu urbain et en milieu rural
Cela s’explique par les effets indirects du rayonnement solaire, particulièrement marqués en été. En journée, une partie de l'énergie lumineuse qui frappe les immeubles est directement renvoyée dans l'atmosphère, un phénomène connu sous le nom d’albédo. Une autre partie, fonction de la densité urbaine, de la géométrie des immeubles et de leur hauteur, est absorbée par les bâtiments. Elle est restituée la nuit sous forme de rayonnement infrarouge, c'est-à-dire de chaleur, ce que l’on appelle l'effet «canyon urbain». La chaleur se trouve piégée, retenue entre les constructions.
Les résultats d’une étude nord-américaine (« Un projet pour quantifier les avantages des terrasses-jardins », du Conseil National de recherches du Canada, en collaboration avec Environnement Canada) révèlent que la végétalisation de 6% des toits de Toronto entraînerait une baisse des températures en centre ville de 1 à 2°C, réduisant de fait le phénomène l’îlot thermique urbain, et limitant les risques de pics de pollution urbaine associés.