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Conception du système d'isolation par l'intérieur > Préliminaires



Bilan écologique et choix du système


A priori, le bilan écologique d’une rénovation semble favorable vu que l’existant est en quelque sorte « recyclé ». Cependant, cela dépend de l’état initial du bâtiment et des performances que l’on souhaite atteindre. Par exemple, pour aller jusqu’au standard passif, il est souvent nécessaire d’intervenir de façon plus poussée sur la structure du bâtiment, ce qui implique davantage de démolitions et de reconstructions et donc un alourdissement du bilan énergétique et environnemental global.



Si l’on opte pour une rénovation, il est important de voir si l’isolation par l’intérieur est la seule solution envisageable. En effet, comme nous l’avons vu dans la première partie du guide, cette technique comporte de nombreux risques et tant la conception que la mise en oeuvre des détails devront faire l’objet d’une attention particulière.

Vu les difficultés techniques et les limites d’efficacité pouvant être rencontrées au niveau de l’isolation par l’intérieur, il peut parfois s’avérer plus intéressant tant au niveau économique qu’écologique de démolir et de reconstruire plutôt que de rénover. Il convient donc de se poser la question, du moins face aux bâtiments ne présentant pas d’intérêts techniques, esthétiques ou patrimoniaux.

Niveau de performance thermique


La première étape consiste à fixer les objectifs de performance thermique que l’on souhaite atteindre. En rénovation, surtout dans les bâtiments classés, il n’est pas toujours possible d’arriver à un coefficient de transfert thermique de 0,4 W/m².K recommandé ou exigé dans le cas d’une (re)construction de paroi. Les épaisseurs d’isolation posées du côté intérieur sont souvent limitées, que ce soit pour préserver l’esthétique des parois (moulures...) ou l’habitabilité des espaces quand ceux-ci sont déjà exigus.

Toutefois, même quand la norme n’impose pas d’atteindre des performances poussées, le fait d’isoler au mieux permet de pallier les principales insuffisances de l’enveloppe, d’améliorer le confort des occupants et d’économiser l’énergie. Si les épaisseurs mises en oeuvre sont très faibles, on ne parlera plus d’isolation, mais plutôt de « correction thermique ». Bien que l’effet de celle-ci soit limité, il n’est pas négligeable vu que ce sont les premiers centimètres d’isolant qui sont les plus efficaces.

Il est parfois aussi intéressant d’envisager une isolation partielle de l’enveloppe. Les images ci-dessous illustrent par exemple un cas où seules les allèges ont été isolées afin de préserver la symétrie des moulures au plafond. Les performances thermiques de cette maison ont été améliorées malgré le fait que seule une partie de la façade à rue ait pu être isolée.

Un cas où seules les allèges ont été isolées afin de préserver la symétrie des moulures au plafond
Un cas où seules les allèges ont été isolées afin de préserver la symétrie des moulures au plafond


Une isolation correctement mise en oeuvre permettra, outre l’amélioration des performances thermiques, une augmentation de la température de surface qui diminuera le risque de condensation de surface et de moisissures et augmentera la sensation de confort.

Le fait d’isoler un mur existant par l’intérieur provoque, on l’a vu, un refroidissement global du mur par rapport à la situation initiale. Au plus on isole, au plus ce phénomène se renforce et au plus il risque de provoquer une humidification du mur par réduction de son potentiel de séchage et une augmentation des risques liés à la condensation interne. Le niveau de performance thermique choisi lors de la réalisation d’un système d’isolation par l’intérieur a donc une importance significative sur le comportement du mur.