GuidEnR HQE > Conception du système d'isolation par l'intérieur > Choix des matériaux isolants et des finitions  
GUIDEnR Haute Qualité Environnementale,
L'information HQE
 
 

 Actualités :  


LES CLES DU DIMENSIONNEMENT

Ouvrages en commande
Photovoltaïque autonome

Photovoltaïque raccordé au réseau





Conception du système d'isolation par l'intérieur > Choix des matériaux isolants et des finitions



Le choix des matériaux d’isolation et des finitions ne se limite pas au choix d’un mode constructif. Les critères de choix se basent tant sur leurs performances propres ou combinées, que sur leur impact sur l’environnement ou sur la santé des occupants, leur facilité de mise en oeuvre et d’entretien, leur durée de vie et le temps avant leur entretien, leur possibilité d’être recyclés, ou simplement leur prix.



Au niveau du transfert thermique, on choisira des matériaux ayant une conductivité thermique λ la plus faible possible, en tout cas pour la couche d’isolation, afin d’atteindre un coefficient de transfert thermique U le plus bas possible. Certains matériaux permettent de conserver une certaine inertie thermique. Ceux-ci doivent alors être « accessibles » aux échanges thermiques avec l’ambiance intérieure, et une stratégie adaptée doit être mise en place pour qu’ils restent « actifs ». Ainsi, on essayera que les couches superficielles des parois intérieures aient une faible diffusivité et une forte effusivité. Les finitions ont dès lors souvent un impact significatif sur le sentiment de confort.

Les matériaux totalement étanches à la vapeur ne sont pas toujours une solution idéale, ni pour les membranes placées du côté intérieur, ni pour les revêtements extérieurs. Ces derniers permettent d’atténuer l’effet des pluies battantes en limitant la quantité d’eau absorbée par le mur mais doivent permettre le transfert de vapeur pour garantir le séchage du mur. Trois caractéristiques principales sont donc à considérer : l’absorption d’eau liquide par capillarité, sa redistribution au sein du réseau poreux du matériau et la résistance à la diffusion de vapeur. Les autres caractéristiques ont un effet secondaire toutefois non négligeable (capacité de rétention d’eau, effet de l’humidité sur la conductivité thermique…). Ainsi, recouvrir la brique d’une peinture non perméable à la vapeur d’eau n’est généralement pas souhaitable.

Les tableaux qui suivent présentent une série de matériaux pour lesquelles sont reprises les valeurs des principaux paramètres hygrothermiques. Les paramètres hygrothermiques sont donnés pour le matériau en soi (cases plus claires ) et pour l’élément constructif qu’il compose, en considérant 1m² d’une couche de matériau d’une certaine épaisseur (cases plus foncées). Il est essentiel de tenir compte de l’ensemble des composants de la paroi pour choisir chaque matériau. Le mur existant (caractéristiques de la brique et de la finition extérieure) influencera déjà le choix des autres composants.

Les valeurs des différents paramètres hygrothermiques repris ont été définies suite à une analyse des propriétés de différents produits existants, des certificats des matériaux d’isolation existants (ACERMI), de la littérature et des normes belges établissant les valeurs de calcul pour la conductivité thermique et les propriétés hygrothermiques des matériaux de construction (NBN 62-002 et NBN EN 12524). Les valeurs marquées d’une astérisque (*) proviennent de l’ouvrage de Jean-Pierre Oliva et Samuel Courgey «L’isolation thermique écologique» (2010).

L’impact environnemental de chaque matériau est également indiqué. Tous les matériaux induisent des nuisances au niveau de l’environnement et de la santé des êtres vivants tout au long de leur cycle de vie : de l’extraction des matières premières à la fabrication et la mise en oeuvre jusqu’à l’élimination en passant par l’utilisation et les remplacements nécessaires. Dans une démarche durable globale, il est impératif d’intégrer ces préoccupations.

Seuls les deux indicateurs facilement quantifiables les plus utilisés sont repris : l’énergie grise (pour le bois, celle-ci correspond au cycle complet du bois) et les émissions de gaz à effet de serre. Les valeurs reprises ici proviennent de la base de données autrichienne Ecosoft créée par IBO (Institut autrichien pour la science et l’écologie de la constrution). Celle-ci ne dispose de valeurs que pour la phase de fabrication des matériaux.

Principaux impacts des matériaux de construction pendant leur cycle de vie
Principaux impacts des matériaux de construction pendant leur cycle de vie