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Bénéfices économiques d'une toiture végétalisée


Des bénéfices directs


Les atouts de la végétalisation des toitures mettent en évidence une série d’impacts économiques directs :



  • Une diminution des coûts de gestion des eaux pluviales
    Le pouvoir de rétention de la toiture végétalisée a un effet direct sur la réduction des débits à écouler dans les réseaux d’assainissement. Le taux de rétention du complexe de végétalisation dépend de plusieurs facteurs : le coefficient d’infiltration, l’épaisseur du substrat, la capacité de rétention, la porosité, la rétention et le système drainant. Le diamètre des canalisations du réseau d’assainissement peuvent alors être plus faibles, réduisant les coûts d’installation. Les risques de débordement sont aussi plus faibles, réduisant les frais exceptionnels de gestion des pluies d’orage.
    Travaux menés par l’ADIVET et le CSTB : un système de type végétalisation extensive d’une épaisseur de 6 à 10 cm de hauteur peut retenir jusqu’à 50% des précipitations annuelles.

    => Réduction des coûts de gestion de l’eau à l’échelle du bâtiment de 5 à 10 %.

  • Une diminution des coûts énergétiques
    La capacité d’isolation thermique de la toiture végétalisée, en particulier en cas de fortes chaleurs, réduit de façon directe les charges énergétiques liées à la climatisation. De même, pendant l’hiver, l’épaisseur du complexe de végétalisation offre une isolation thermique supplémentaire, réduisant les coûts de chauffage. Ce gain économique dépend de plusieurs facteurs : le type de végétalisation (en particulier l’épaisseur du substrat), la taille de l’immeuble et son emplacement.
    Etudes de modélisation citées dans « Lignes directrices de conception de toits verts », par Steven Peck et Monica Kuhn, BES, B. Arch, Ontario Association of Architecs, AA, Canada – Source : Communication personnelle avec M/ Brad Bass, Adaptation et incidences (Environnement Canada), Février 2001

    => Economies de climatisation pouvant atteindre 25% pour un habitat collectif d’un ou deux étages.



    Source : « Toitures vertes, panacée ou outil d’écologie urbaine efficace parmi d’autres ? » Bernard Capelle - Architecte paysagiste abajp

    => Economies de climatisation de 15 à 20%



    Source : « Les toitures vertes », Le Centre Urbain asbl, L'Agence bruxelloise de l'énergie -ABEA

    => Chauffage : économie de 2L de mazout/m²/an, soit 1 à 1,10 €/m²/an selon prix de vente moyen du fuel domestique au 1er semestre 2009

  • Une diminution des frais d’entretien des systèmes d’étanchéité
    L’allongement de la durée de vie des systèmes d’étanchéité des toitures permet d’espacer les travaux de réhabilitation à réaliser sur les toitures et de réduire ainsi les coûts d’exploitation pour les propriétaires fonciers. Selon les données sur le coût du cycle de vie du matériel incluant le coût d’entretien et le coût de remplacement, le coût d’un toit vert est égal voir inférieur au coût d’un toit classique.


Des bénéfices indirects/non chiffrables


Certains avantages de la végétalisation n’ont pas d’impacts économiques directs mais peuvent avoir un impact économique indirect :
  • La biodiversité
    Les toitures végétalisées peuvent participer au programme de préservation de la biodiversité de la collectivité. Des études de référence sur la question existent telles que « l’économie des écosystèmes et de la biodiversité », projet confié à Pavan Sukhdev, qui estime que les bénéfices des services rendus par différents écosystèmes vont de plusieurs centaines de dollars à plus de 5 000 USD par hectare et par an, voire bien plus encore dans certains cas.
  • Un plus pour l’attractivité de la ville
    L’amélioration des conditions climatiques, de la qualité de vie ou encore l’esthétique des toitures végétalisées contribuent à l’attractivité de la ville, participant à la croissance urbaine et engendrant indirectement des bénéfices économiques. La végétalisation des toitures participe aussi à l’image « verte » de la ville, améliorant son capital touristique. Les toits verts constituant des aires d’agrément appréciés, ils peuvent également participer à augmenter la valeur d’un bien immobilier.