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Ventilation maîtrisée > Polluants : sources et impacts



Toutes les activités humaines produisent différentes formes de polluants en quantité plus ou moins dangereuse pour notre organisme et le bâti, comme par exemple : faire la cuisine, nettoyer, se doucher, prendre un bain, mettre du déodorant, des parfums, faire sécher du linge, peindre, bricoler, bouger, fumer,…



La pollution de l'air à l'intérieur des bâtiments
La pollution de l'air à l'intérieur des bâtiments


Les différentes sources et formes de pollution ont des impacts plus ou moins importants selon le temps pendant lequel nous y sommes exposés.

Temps d’exposition (source OQAI)
Temps d’exposition (source OQAI)


Nous passons 90% du temps en milieu clos ! (Source OQAI-www.air-interieur.org).
La respiration alimente les cellules en dioxygène et expulse du corps le dioxyde de carbone. L'air inspiré contient environ 21% d'oxygène et 0,03% de gaz carbonique, alors que l'air expiré en contient respectivement 17 % et 3,5%.

Pneumallergènes


Les logements peuvent dans certaines conditions présenter un terrain favorable à la prolifération d’organismes vivants indésirables : les acariens, les blattes, les moisissures. Ils sont responsables de 15 à 20% des maladies allergiques de la population, ce qui nécessite une hygiène de vie et de l'habitat.

Tabac


Plus de 3000 substances ont été identifiées dans la fumée de tabac dont la nicotine responsable de l'accoutumance, les goudrons, responsables des cancers, et le monoxyde de carbone. On a pu établir chez des enfants vivant au contact de fumeurs une augmentation des maladies respiratoires (asthme, infections, effet sur la croissance du poumon...). La fumée de tabac favorise l'apparition de l'asthme et augmente la fréquence et la gravité des crises.

Monoxyde de carbone


C'est un gaz très toxique qui, lorsqu'il est inhalé, se substitue à l'oxygène transporté dans le sang. La carence en oxygène provoque des intoxications plus ou moins graves, parfois mortelles. À ne pas confondre avec le gaz carbonique, l’intoxication par le monoxyde de carbone touche environ 5 000 personnes par an, provoquant une centaine de décès annuels.
Le CO est produit lors d'une combustion incomplète, quel que soit le combustible utilisé (charbon, bois, gaz, fioul...).
On le trouve à l'intérieur des locaux lorsque l’air intérieur est utilisé comme comburant et que l'évacuation des gaz brûlés est mauvaise à cause de l'obturation des conduits de fumées, de l'utilisation d'appareils (chauffe-bains, poêles, chaudières, convecteurs à pétrole...) mal entretenus ou vétustes, d'un manque de renouvellement d'air du fait, par exemple, de grilles d'aération bouchées.

Pour prévenir une telle intoxication, il faut :
  • un entretien et un contrôle régulier par des professionnels des appareils de chauffage et chauffe-eau,
  • une bonne ventilation permanente des locaux où sont installés ces appareils à combustion.


Composés organiques volatils


Peu de composés de cette famille, à l'exception du formaldéhyde et du benzène, ont fait l'objet d'études importantes. On a identifié dans l'air des logements plusieurs centaines de ces substances.

Ces émissions proviennent :
  • des matériaux utilisés pour la construction, l'ameublement ou la décoration (mousse isolante, bois aggloméré) ;
  • des produits aérosols à usage domestique pour les soins corporels ou d'entretien des locaux ;
  • des produits de bricolage (les peintures et solvants, les colles et vernis, les produits de protection du bois) par leur utilisation et par le stockage ensuite, lorsque les contenants ne sont plus étanches
On les suspecte de favoriser ou d'aggraver l'allergie respiratoire ou l'asthme, en raison de leur caractère irritant. Ils ont, à court terme, des effets sensoriels (irritation des yeux, de la gorge) et pulmonaires. À long terme, certains sont cancérigènes, tels que le benzène et le formaldéhyde.

Radon


Le radon est un gaz naturel inerte et radioactif, dépourvu d'odeur, de couleur ou de goût. On en trouve en quantités variables dans toutes les roches et les sols de la planète.
Le niveau de concentration est plus faible en zone urbaine qu'en zone rurale. Le radon peut s'accumuler dans les espaces clos et notamment dans les maisons, surtout dans les caves mal ventilées.
Il est considéré comme toxique pour la santé et serait responsable en Europe de 9% des décès par cancer du poumon (même niveau que le tabagisme passif).
Sa pénétration se fait par voie respiratoire ; ses descendants radioactifs se fixent dans les poumons en émettant des particules d'énergie élevée, irradiant les tissus.

Humidité : un polluant particulier


La vapeur d'eau n'est pas un polluant au sens où on l'entend habituellement. Cependant, l'humidité est la principale cause d'insalubrité. Elle favorise le développement des blattes, des allergènes, des acariens et la présence de moisissures. Elle a un impact direct sur la dégradation du bâti.
Sans ventilation, les matériaux s’imprègnent par condensation de l’humidité contenue dans l’air stagnant.
Le plus souvent, dans le cas où la ventilation est insuffisante ou inexistante, les symptômes sont évidents :
  • moisissures
  • décollement du papier peint
  • odeurs de renfermé
  • condensation sur les fenêtres
Une ventilation satisfaisante des différentes parties du logement est indispensable pour évacuer l’humidité.
En une nuit, un individu peut perdre de 300 à 400 g d’eau, qui se retrouvent sous forme de vapeur dans le local qu'il occupe. Dans le même temps, il peut dégager de 150 à 200 litres de gaz carbonique (dioxyde de carbone).
Activités humaines Valeur d’eau en g/h
Respiration 50
Cuisine à petit feu 100
Cuisine à grand feu 400
Ébullition découverte 900
Bain chaud 300
Linge qui sèche (5 kg) 200
Douche chaude 2000