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Méthodes de mesure de l’exposition aux radiofréquences


L’évaluation de l’exposition d’une personne aux radiofréquences repose sur l’estimation de la quantité d’énergie absorbée au final par l’organisme. Les méthodes pour évaluer cette exposition diffèrent si l’on considère des sources d’émission proches ou loin du corps. En effet, à distance de la source, les ondes électromagnétiques sont bien « formées » et des méthodes de modélisation ou de mesures des intensités des champs électrique ou magnétique peuvent être utilisées. En pratique, il suffit de ne mesurer qu’une de ces grandeurs, généralement l’intensité du champ électrique. À partir de cette mesure, on peut déduire la densité de puissance, puis la quantité d’énergie absorbée par le corps. En revanche, à proximité d’une source, la situation est plus complexe et il faut alors évaluer directement la quantité d’énergie absorbée, en d’autres termes le Débit d’absorption spécifique (DAS) (Afsset, 2009). La mesure directe est aujourd'hui la plus répandue, mais des modèles numériques sont aussi en développement.



Mesures directes des intensités des champs


Différentes approches peuvent être envisagées : une mesure globale de l’exposition à l’aide d’une sonde large bande (il s’agit cependant d’une mesure assez peu précise), ou une mesure sélective en fréquence qui permet d’évaluer le niveau d’exposition pour chaque type d’émetteur (mais le matériel est très coûteux et plus complexe à utiliser). Il existe aussi des équipements de mesure plus simples d’utilisation, tels que des « exposimètres » portables, qui permettent la mesure en temps réel et en continu du niveau d’exposition par type mesures portables permet une meilleure évaluation de l’exposition individuelle, puisque ces appareils prennent en compte l’ensemble des micro-environnements fréquentés durant la période de mesure. Ces appareils sont toutefois susceptibles de manquer de précision, du fait notamment d’interactions entre l’appareil et le corps. De plus, il n’existe pas de protocole standardisé, ce qui pose la question de la comparabilité des résultats obtenus dans les différentes études (Afsset, 2005).

Mesure du Débit d’absorption spécifique


S’agissant des téléphones mobiles, la mesure du DAS est réalisée suivant des protocoles normalisés à l’échelle internationale qui tiennent compte de l’utilisation de l’appareil fonctionnant au maximum de sa puissance. En pratique, le DAS est mesuré par une sonde placée à l’intérieur d’un modèle de tête humaine (ou fantôme), le téléphone mobile étant placé au contact de la tête. Ces mesures sont avant tout utilisées pour vérifier la conformité des appareils à la réglementation.

Modélisations des expositions


Les modélisations permettent notamment de prédire l’intensité du champ électrique ou magnétique en un point donné en prenant en compte les caractéristiques d’émission des antennes, ainsi que les obstacles à la propagation des ondes (topographie, bâtiments…). Des modèles complexes ont ainsi été développés concernant les antennes-relais, mais ils nécessitent encore des validations (Viel et al., 2009). Par ailleurs, des modèles numériques permettant de simuler la propagation des ondes électromagnétiques dans les tissus humains sont également en cours de développement pour estimer les DAS.