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Exposition aux radiogréquences > Influence de la distance avec la source d’émissions


D’une manière générale, l’intensité du champ électromagnétique décroît rapidement avec la distance, donc plus une personne est loin de la source, plus l’exposition est faible (INRS, 2005). Pour évaluer les niveaux d’exposition, il convient donc de distinguer deux configurations d’exposition très différentes (cf. Tableau 2 ici) :
  • lorsque la personne se trouve proche de la source d’émission (équipements mobiles tels que téléphones mobiles ou sans fil, clés ou cartes 3G, cartes Wi-Fi utilisées sur un ordinateur portable…) ;
  • lorsque la personne se trouve loin de la source d’émission (émetteurs fixes tels qu’antennes-relais de téléphonie mobile, émetteurs de radio ou télédiffusion, bornes d’accès Wi-Fi...).




Puissance d’émission et puissance reçue


La notion de puissance d’émission peut être décrite sous différentes formes. Elle s’exprime généralement en watts (W). On définit ainsi la puissance électrique fournie par l’émetteur. Cependant, un émetteur peut émettre des ondes dans toutes les directions (émetteur omnidirectionnel) ou dans certaines directions (émetteur directionnel). Afin de prendre en compte la façon dont l’énergie rayonnée est concentrée, d’autres grandeurs peuvent ainsi être utilisées : la puissance isotropique rayonnée équivalente, la puissance apparente rayonnée... Dans un objectif d’évaluation de l’exposition, il est important de connaître la densité de puissance reçue en un lieu donné. Celle-ci s’exprime en puissance par unité de surface (W/m²) (Afsset, 2009). À partir d’une certaine distance de la source, on peut déduire cette densité (S) de l’intensité du champ électrique (E), qui lui s’exprime en V/m, grâce à la relation S=E²/377. Enfin, cette densité peut être traduite en puissance absorbée par les tissus de l’organisme. Il s’agit du Débit d’absorption spécifique (DAS), exprimé en watts par kg (W/kg).


La situation peut toutefois être plus complexe, notamment en ce qui concerne les antennes-relais. En effet, puisque la plupart des antennes-relais sont situées en hauteur et émettent un faisceau très directif et légèrement incliné vers le sol, l’exposition aux radiofréquences au niveau du sol a tendance à augmenter avec la distance dans une zone proche de l’antenne, et ce jusqu’à atteindre un pic à l’endroit où le faisceau principal atteint le sol (cf. Figure 3). Une étude a ainsi mis en évidence deux pics d’exposition aux antennes-relais GSM et DCS (à environ 280 m de l’antenne-relais en zones urbaines et à environ 1 000 m en zones périurbaines). En revanche, cette étude ne montre pas de tels pics pour les antennes UMTS et de télédiffusion, mais une décroissance continue de l’exposition avec la distance.

Faisceau d’émission d’une antenne-relais
Figure 3 : Faisceau d’émission d’une antenne-relais


Bien que la puissance d’émission des téléphones mobiles soit plus faible que celle des antennes-relais, l’utilisation de ces appareils entraîne une exposition moyenne bien plus importante que celle liée au fait de vivre à proximité d’une antenne-relais, du fait d’une émission de radiofréquences à proximité immédiate de la tête (Afsset, 2009). Eloigner le téléphone mobile du corps, à l’aide d’un kit mains libres par exemple, permet néanmoins de diminuer l’exposition.

Concernant les systèmes Wi-Fi, les niveaux de champs produits décroissent également très rapidement avec la distance (Afsset, 2009), l’exposition induite est donc relativement faible (Fondation Santé et Radiofréquence, 2009). Cependant, dans certaines conditions, notamment à proximité des bornes Wi-Fi, l’exposition peut ne pas être négligeable (SCENIHR, 2009).