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La ventilation des bâtiments > Ce qu'on observe sur le terrain


La ventilation hygroréglable


Les principaux problèmes rencontrés sur les installations de ventilation hygroréglable sont :
  • des débits à l’entrée du caisson représentant 0,5 à 0,7 vol/h, c’est-à-dire pratiquement le double de ce que le calcul théorique réglementaire prend en compte. Cela signifie qu’il n’y a aucune économie d’énergie, contrairement aux attentes, car les infiltrations d’air s’effectuent essentiellement à l’intérieur des logements ;
  • des réseaux qui fuient énormément, essentiellement à cause de jonctions mal réalisées. Ces multiples infiltrations parasitent le fonctionnement hygrovariable des bouches ;
  • de très faibles variations quotidiennes de débit, alors que le dispositif était censé moduler très significativement les débits d’air en fonction de l’occupation des lieux ;
  • une absence assez fréquente de réglage de la pression statique à l’entrée du caisson de ventilation, cette pression étant généralement trop élevée. Il en résulte un surdébit important de l’installation.




Pour faire fonctionner correctement une installation hygroréglable, il faudra donc :
  • réaliser des réseaux parfaitement étanches. La qualité de l’étanchéité à l’air s’exprime par des classes. A est la moins bonne et C la meilleure (en réalité l’échelle européenne va même jusqu’à E). En passant d’une classe à l’autre, on réduit le débit d’infiltration d’un facteur 3. Il faudrait viser a minima la classe B et faire un test d’étanchéité à l’air du réseau ;
  • régler très soigneusement la pression à l’entrée du caisson de ventilation, en augmentant la consigne jusqu’à ce que la pression à l’arrière de la bouche la plus éloignée atteigne 70 Pa. À ce moment-là l’installation sera parfaitement réglée.


La ventilation double flux


Les problèmes rencontrés sur les installations double flux sont extrêmement nombreux. Parmi les plus fréquents, citons :
  • L’absence d’entretien des filtres d’air neuf qui peut amener une réduction du débit d’air soufflé de 75 % en neuf mois.

    Filtres détruits par sur-encrassement Filtres détruits par sur-encrassement
    Figures 6 et 7 : Filtres détruits par sur-encrassement


    Il s’ensuit une compensation par infiltration d'air au travers de l’enveloppe du bâtiment conduisant à ce que la réduction du débit d’air extrait ne soit que de 35 % durant la même période, et à ce que la consommation de chauffage augmente puisque l’air introduit dans le bâtiment n’a pas été préchauffé dans l’échangeur de chaleur ;

    Evolution des débits d’air soufflé et extrait au cours d’une année dans un bâtiment de logements
    Figure 8 : Evolution des débits d’air soufflé et extrait au cours d’une année dans un bâtiment de logements


  • l’impossibilité pour l’installation de fonctionner correctement si l’enveloppe du bâtiment n’est pas très étanche à l’air. En effet, les infiltrations ou les exfiltrations d’air vont alors se substituer au soufflage ou à l’extraction mécanique, et il n’y aura plus de récupération de chaleur dans l’échangeur. Le bâtiment peut recevoir le bon débit d’air, mais l’installation n’est pas du tout économe en énergie, a coûté cher et ne sert donc à rien ;
  • une consommation d’électricité la plupart du temps mal maîtrisée et beaucoup trop importante, ce qui compense en partie les gains obtenus par la récupération de chaleur sur l’air extrait. Les causes de cette surconsommation sont parfaitement identifiées, ce qui laisse penser, comme le prouvent certaines réalisations, que de grosses améliorations sont possibles et tout à fait nécessaires.