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Insonorisation des logements proches des aéroports > Types d’intervention possible par composants


Il est possible de diminuer le niveau des pressions acoustiques dans une pièce en augmentant le coefficient d’absorption de cette pièce (c.a.d. en diminuant la réverbération) mais les performances obtenues pour l’insonorisation dans le cadre la procédure ne doivent pas prendre en compte ce « surplus d’isolation » (qui n’en n’est pas un et qui dépend de l’occupation des lieux). Nous traiterons des points qui concernent uniquement l’isolation acoustique brute.



Les parois opaques


⇒ Les parois lourdes
Pour améliorer l’acoustique d’une façade, ce n’est généralement pas sur les parois lourdes qu’il faudra agir, le gain possible étant faible comparé aux autres voies de transmission.

⇒ Les parois légères à ossatures bois
Pour ce type de constructions, il est préférable, suivant les cas :
  • de vérifier et de renforcer l’étanchéité à l’air de l’enveloppe au niveau des liaisons avec les autres éléments de la construction (maçonneries, menuiseries, planchers, éléments de toiture),
  • d’augmenter la masse de la paroi intérieure en appliquant plusieurs plaques de plâtres superposées,
  • de désolidariser la paroi intérieure de l’ossature et d’augmenter l’espace entre les parois.
Ce type d’intervention peut correspondre à d’importants travaux ; une étude acoustique spécifique est nécessaire pour s’assurer du résultat.

⇒ Les façades légères de type « panneaux sandwichs »
Pour ce type de façade, il est déconseillé de procéder à un renforcement de l’isolation acoustique par un doublage intérieur par exemple (risque de condensation entre le panneau sandwich et le doublage, création d’une triple paroi souvent décevante du point de vue acoustique,…). Une dépose des panneaux est nécessaire pour les remplacer par des éléments plus performants. Dans ce cas, un gain d’isolement acoustique substantiel suppose des interventions « lourdes ».

Les parois vitrées


Lorsque le défaut d’isolation acoustique se situe au niveau des fenêtres ou des portes, différentes techniques peuvent être utilisées, suivant les performances recherchées :
  • améliorer l’étanchéité à l’air,
  • remplacer le vitrage,
  • remplacer la fenêtre,
  • réaliser une double-fenêtre.


⇒ Améliorer l’étanchéité à l’air
Deux actions élémentaires :
  • procéder tout d’abord au réglage des jeux entre ouvrants et dormants au niveau des ferrures,
  • pour une étanchéité plus poussée, le joint existant, inadapté ou détérioré par l’action du rayonnement solaire et de l’humidité, peut être remplacé.
Ces solutions restent économiques, pour un gain acoustique qui peut atteindre 5 dB. Leur application suppose un bon état et une parfaite stabilité dimensionnelle des menuiseries pour garantir la pérennité des performances acoustiques.

Il convient également de vérifier l’absence de vides et de fuites d’air entre le dormant et la maçonnerie.

⇒ Remplacer le vitrage
L’étanchéité à l’air pourra être complétée par le remplacement du verre existant par un verre plus épais ou un double vitrage si la menuiserie le permet.

⇒ Mettre en place un survitrage
Cette solution peut être adoptée pour un surcroît d’isolement de quelques dB, mais le résultat final dépendra essentiellement du soin apporté à la pose (risque de buée entre les vitrages) et de la capacité de la fenêtre d’origine à supporter la surcharge tout en restant étanche à l’air.

⇒ Remplacer la fenêtre
Par rapport aux solutions précédentes, cette solution présente les meilleures garanties en ce qui concerne le renforcement acoustique. Deux solutions sont possibles :
  • remplacer la totalité de la fenêtre existante,
  • conserver le dormant existant et installer une fenêtre de réhabilitation à profils d’adaptation.


⇒ Réaliser une double-fenêtre
La double-fenêtre permet de répondre aux exigences acoustiques les plus importantes.

Avantages


  • très bonne isolation acoustique (l’indice d’affaiblissement R peut atteindre 50 dB pour un espacement entre les deux fenêtres suffisamment important, proche de 250 mm),
  • bonne isolation thermique,
  • intervention conciliable avec des travaux d’isolation des murs par l’intérieur ou l’extérieur,
  • facilité du traitement acoustique de l’entrée d’air.


Inconvénients


  • tendance à réduire l’éclairement des pièces,
  • surface de nettoyage doublée et interventions délicates, si la menuiserie posée est coulissante,
  • système généralement mal perçu par les occupants,
  • problèmes de compatibilité avec la présence d’équipements (persiennes, stores, barres d’appuis, barreaux,…).


Les équipements


Dans le cas de la ventilation naturelle par exemple, une entrée d’air constituée d’un simple orifice dégrade fortement l’isolement acoustique de façade.

⇒ Les fermetures
Les fermetures n’ont pas a priori pour fonction de renforcer l’isolation acoustique de la fenêtre ou de la porte. Le contrôle de l’isolation acoustique de la façade est d’ailleurs réalisé « volets ouverts ». Dans certains cas de figure, ces fermetures peuvent même dégrader l’isolement acoustique de la façade.

Dans un souci de gain acoustique, il convient de préconiser des fermetures de masse surfacique suffisante (exemple: lames en aluminium profilées à double paroi) et un sens d’enroulement du tablier (lorsque le coffre est placée à l’extérieur) permettant une distance plus importante de la fenêtre à la fermeture.

⇒ Les coffres de volets roulants
Si la fenêtre est munie d’un volet roulant, le coffre peut constituer un chemin de transmission préférentiel pour les bruits extérieurs, notamment lorsque le coffre du volet est placé au-dessus de la fenêtre, sous le linteau ou derrière celui-ci.

⇒ Les entrées d’air
Pour améliorer les performances acoustiques d'une entrée d'air, il est conseiller de les remplacer par des systèmes avec une chicane acoustique, laissant passer l'air mais diminuant la propagation du son à travers.

Les toitures et les toitures terrasses




⇒ Les toitures en pentes
Pour améliorer l’indice d’affaiblissement acoustique d’une toiture en pente on cherchera à :
  • améliorer l’étanchéité à l’air de la couverture,
  • augmenter la masse de la toiture ou du plafond,
  • introduire un matériau absorbant (laine minérale) dans le volume du comble.
L’amélioration de l’étanchéité à l’air de la toiture doit prendre en compte la nécessité de ventiler la toiture pour assurer la pérennité des bois de charpente et de couverture.

⇒ Les toitures terrasses
Les toitures-terrasses lourdes utilisent un plancher en béton comme support. Si elles sont totalement opaques, leur indice d’affaiblissement peut être considéré comme suffisamment élevé pour répondre aux objectifs acoustiques. Les points à surveiller concernent essentiellement le traitement des fenêtres zénithales (lanterneaux,….), des conduits et des sorties d’air.

Les terrasses légères utilisant des couvertures métalliques sont souvent peu performantes du point de vue acoustique. Pour ce type de terrasses, il convient de se rapprocher des solutions proposées pour les toitures en pente avec combles aménagés.