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L’approche adaptative du confort thermique > Le confort thermique in situ



Les expériences en chambres climatiques et les enquêtes in situ constituent les principaux moyens d’investigation sur le confort thermique. Les chambres climatiques permettent une instrumentation et un contrôle parfait des conditions de l’ambiance. Les valeurs des différentes variables physiques de l’ambiance (températures, vitesse et humidité d’air, éclairage ou niveau sonore) ainsi que celles des sujets expérimentés (activité, vêture, températures cutanées ou internes, réponses perceptives et affectives) sont toutes identifiables, la plupart sont souvent maintenues à des niveaux constants ou varient dans des intervalles prédéterminés. Les conditions de confort sont ainsi identifiées en analysant les données obtenues. Malgré la maîtrise des aspects physiques et physiologiques du confort thermique, les chambres climatiques présentent certaines limitations en excluant les composantes psychologiques des mécanismes de régulation qui régissent le confort thermique. Les sujets doivent exécuter certaines tâches précises en subissant les conditions d’ambiance, leurs comportements restent limités aux consignes du protocole expérimental. Or le contexte peut biaiser les réponses des sujets dans ces conditions. La norme internationale NF ISO 7730 qui précise les conditions de confort thermique dans les ambiances modérées, s’appuie sur des indices (PMV et PPD) déterminés à partir des études en chambres climatiques.



Les enquêtes in situ visent à explorer le confort thermique auprès des sujets sur leurs lieux de vie ou de travail habituels à travers les mesures physiques de l’ambiance et les réponses perceptives et affectives des sujets. Les réponses recueillies in situ tiennent compte de la complexité du confort thermique en intégrant les différentes interactions qui régissent la relation entre l’homme et son environnement. L’analyse des données recueillies permet d’identifier les conditions qui ont été jugées confortables, ou même de développer des indices de confort thermique empiriques tel que la température équivalente développée par Bedford ou l’indice d’été tropical de Sharma et Ali [Humphreys, 1998]. Mais la validité des résultats obtenus reste limitée au contexte, et aux conditions sous lesquelles les enquêtes ont été menées. Pour cela il est nécessaire de multiplier les enquêtes sous différentes circonstances (climat, saison, type de bâtiment). Si certaines enquêtes sur le confort thermique ont été menées dès le début du siècle dernier, leur vrai intérêt n’est apparu que dans les années soixante-dix avec le travail de Humphreys et Auliciems qui ont permis de mettre en évidence la dépendance contextuelle du confort thermique [Parsons, 2003]. Depuis, des nombreuses études ont été menées dans les différentes régions et climats, et ont permis d’adopter une nouvelle approche sur le confort thermique, l’approche adaptative [De Dear, 2003].