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DASRI > L’identification des déchets à risques infectieux



Le producteur de déchets d'activités de soins a la responsabilité d'identifier les déchets qui doivent suivre la filière d'élimination des déchets d'activités de soins à risques infectieux (DASRI).

La mise en place d'un tri efficace


Un tri fiable et durable dans le temps doit répondre à cinq critères :



  • simplicité : la typologie, simple et connue de tous, doit être sans contrainte inacceptable pour le personnel de soins ;
  • sécurité : le tri doit garantir l'absence de déchets d'activités de soins à risques infectieux dans les déchets ménagers et assimilés ;
  • cohérence : avec la réglementation en vigueur, avec les différentes étapes de la filière d'élimination et les contraintes de l'organisation des soins et des locaux ;
  • stabilité dans le temps : toute modification des critères de tri est une source d'erreur ;
  • suivi : les conditions de tri doivent être évaluées périodiquement afin de garantir sa qualité.


Les déchets à éliminer systématiquement par la filière des déchets à risques infectieux en raison de leur nature


  • les matériels ou matériaux piquants ou coupants, dès leur utilisation, qu'ils aient été ou non en contact avec un produit biologique ;
  • les flacons de produits sanguins à usage thérapeutique incomplètement utilisés ou arrivés à péremption, les tubes de prélèvement de sang, les dispositifs de drainage. D’une manière plus générale, tout article de soins et tout objet souillé par (ou contenant) du sang ou un autre liquide biologique (liquide pleural, péritonéal, péricardique, amniotique, synovial…) ;
  • les déchets issus des activités de thanatopraxie,
  • les déchets anatomiques humains, correspondant à des fragments humains non aisément identifiables par un non spécialiste
  • certains déchets de laboratoire (milieux de culture, prélèvements…) ;
  • indépendamment de la notion de risques infectieux, tout petit matériel de soins fortement évocateur d’une activité de soins et pouvant avoir un impact psychoémotionnel : seringue, tubulure, sonde, canule, drain, gant, etc.


Les déchets à éliminer par la filière des déchets à risques infectieux en raison de leur origine


Certains déchets d’activités de soins nécessitent une évaluation au cas par cas pour décider de la filière par laquelle ils seront éliminés :
  • soit la filière des déchets d'activités de soins à risques infectieux ;
  • soit la filière des déchets ménagers et assimilés.
Cette décision repose sur la mise en oeuvre ou non de mesures d’hygiène spécifiques pour un patient donné, ou un groupe de patients, en fonction d’un statut infectieux avéré ou possible. Ils sont donc éliminés en fonction de leur origine.

Ces dispositions font partie des précautions particulières (notamment d’isolement septique, contact, gouttelettes, air) définies dans le cadre de la prévention des infections nosocomiales (infections associées aux soins en établissement de santé). Elles font l’objet d’une validation par le Comité de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN) dans les établissements de santé.
En application de ces principes, les couches pour enfants et les protections pour adultes incontinents sont à éliminer par la filière des déchets ménagers et assimilés sauf si un risque infectieux existe. De la même manière, les protections féminines sont à éliminer par la filière des déchets ménagers et assimilés sauf si un risque infectieux existe.

NB : Certains modes de traitement des ordures ménagères (compostage…) peuvent empêcher la prise en charge de ces déchets par la collectivité locale.


À titre indicatif, pour un établissement ayant des activités de médecine, chirurgie et obstétrique, les déchets d'activités de soins à risques infectieux représentent 15 à 20 % des déchets d'activités de soins totaux.