GuidEnR HQE > L'intérêt de réduire la consommation d'eau dans les structures publiques  
GUIDEnR Haute Qualité Environnementale,
L'information HQE
 
 

 Actualités :  


LES CLES DU DIMENSIONNEMENT

Ouvrages en commande
Photovoltaïque autonome

Photovoltaïque raccordé au réseau





L'intérêt de réduire la consommation d'eau dans les structures publiques


Les collectivités, les établissements publics, les administrations de l'État sont concernés par les économies d'eau en tant que consommateur et parfois en tant que producteur et distributeur. Elles peuvent ainsi agir soit sur le réseau d'alimentation en eau potable, soit au niveau de leurs équipements.



La collectivité responsable de la gestion de l'eau : quelques repères chronologiques


  • 1790, attribution aux communes de la responsabilité de la distribution de l’eau et de la salubrité publique sur leur territoire.
  • XXème siècle : généralisation de la fourniture d’eau à domicile (la loi municipale de 1884 ou les lois de décentralisation de 1982).
Ainsi, les collectivités ont pour mission de mettre en permanence à la disposition des usagers la quantité d'eau dont ils ont besoin, d'une qualité conforme aux normes, et à un coût raisonnable. Elles sont donc les premières intéressées à éviter les pertes d'eau.

Par ailleurs, étant donné le contexte de préservation de la ressource en eau, les collectivités doivent aujourd'hui montrer l'exemple et donner une impulsion qui permettra de faire évoluer les idées reçues, les pratiques et donc les consommations.


Les structures publiques consommatrices d'eau


A travers les bâtiments administratifs, les équipements et les activités, les services publics consomment une grande quantité d'eau. Des gaspillages et des fuites sur ces équipements collectifs engendrent une augmentation inutile de la consommation en eau et donc de la facture d'eau. Ainsi, dans chaque structure des économies peuvent être réalisées. Ce gisement d'économies est plus ou moins important en fonction de la nature des équipements publics (toilettes publiques, fontaines,...), de la présence ou non de dispositifs économes, des activités, de l'entretien des matériels ainsi que de la sensibilisation des usagers.

Pourquoi mettre en place une telle démarche


Les déséquilibres entre prélèvements et ressources en eau, entraînent l'assèchement de certaines rivières et la baisse du niveau des nappes. La pénurie d'eau a donc des conséquences sur les productions agricoles, sur la vie animale et végétale, mais aussi sur l'alimentation en eau potable.

La mise en place d'une démarche de maîtrise de la consommation d'eau a donc plusieurs intérêts :
  • Intérêt économique : elle permet de diminuer les factures d'eau et de faire des économies, parfois considérables et souvent amorties en quelques mois, de fonctionnement en retardant l'échéance de nouveaux investissements de production, de distribution ou de dépollution d'eau.
  • Intérêt écologique : elle contribue à la préservation de l'environnement en sollicitant moins les ressources naturelles.
  • Intérêt social : en faisant des économies d'eau, la collectivité montre l'exemple et se dote d'une plu-value environnementale.

Quelques chiffres clés


(Sources Agence de l'Eau Loire Bretagne et ADEME; chiffres moyens)

  • Nettoyage des marchés : 5 l/m²/jour
  • Lavage des caniveaux : 25 l/mètre
  • École : 20 l/jour/élève
  • Hôpital : 300 l/jour/lit
  • Piscine : 120 à 200 l/Baigneur
  • Équipement sportif : 25 à 35 l/entrée
  • Stade : 2000 à 5000 m3/an
  • Emploi administratif : 10 à 30 l/j/agent
  • Service de restauration : 20 l/repas
  • Arrosage de jardin : 10 l/m² arrosé
  • Nettoyage de voiture : 30 à 100 litres
  • Consommation journalière moyenne d'un français: 150 l/j

Et les fuites dans tout ça !


Une petite fuite d'eau sur un robinet (goutte à goutte) représente 15 m3/an de gaspillage soit 45 €. Une grosse fuite peut représenter 450 m3 de perte par an soit 1350 € ! Une chasse d'eau utilise 6 à 10 litres d'eau soit 60 m3/an (180 €).

Quelques exemples d'économie d'eau


  • Une ville de 20 000 habitants a équipé les points d'eau de 20 bâtiments municipaux avec des boutons poussoirs. La consommation a baissé de 75 % pour une dépense amortie en 4 mois.
  • En privilégiant le lavage des trottoirs avec des véhicules équipés de systèmes haute pression, la consommation d'eau nécessaire au lavage des voiries (60 000 m³) de la ville de Bordeaux a été réduite de 30 % en 3 ans.
  • Sur un des villages universitaire de Talence, le CROUS a installé des équipements hydro-économes : compteurs sur chaque bâtiment et sur les blocs sanitaires, des mousseurs sur les robinets, des douchettes hydro-économes sur les douches, des réducteurs de volumes des réservoirs des chasses d'eau.
    Les économies d'eau s'établissent à 35 % sur la totalité de la consommation d'eau et de 45 % sur la seule eau chaude sanitaire. Les équipements et leur mise en place ont coûté 4 712 € TTC alors que la baisse de charge sur la zone équipée représente environ 11 000 €/an (sur la base de prix de l'eau sur le campus de 1,20 €/m3 pour l'eau froide et de 3,64 €/m3 pour l'eau chaude). Le retour sur investissement est de 6 mois.
  • La ville de Libourne a équipé en dispositifs hydro-économes son hôtel de ville. Ces équipements permettent d'économiser 1 350 m3/an. Ils ont nécessité un investissement de 650 € pour 42 points de consommation. Le retour sur investissement est donc de 8 mois.