Fiche sur les toilettes sèches

Les toilettes classiques à chasse d'eau consomment 9 à 26 m3 d'eau /an/personne. Cette forte consommations a incité l'invention de toilettes sans eau qui se développent de plus en plus pour les particuliers ainsi que les collectivités (aires de repos, parcs, stations de ski...).

Les dispositifs de toilettes sèches, ou toilettes écologiques, sont très divers et sont plus ou moins élaborés.

Les principes actuellement utilisés sont de deux ordres :

• toilettes sèches à compost : traitement conjoint des liquides et solides,
• toilettes sèches à séparation des urines (soit à la source, soit après mélange).



Toilettes sèches à compost

Ce modèle est simple et facile à mettre en place. Il consiste à collecter les liquides, solides et papier dans un seau (de préférence en inox qui n'absorbe pas les odeurs comme le plastique). De la matière carbonée sèche (sciure, copeaux de bois, paille,...) est ajoutée, après chaque utilisation, pour recouvrir les excréments et limiter les odeurs. Le seau doit être régulièrement vidé dans un endroit pour composter son contenu

Ce type de toilettes est plus adapté aux particuliers.

Toilettes sèches à séparation des urines

Il existe différentes techniques de séparation des solides liquides dont la fréquence des vidanges peut varier de quelques mois à quelques années.

Les excréments sont soit valorisés, soit simplement stockés ou déshydratés.

Actuellement, les toilettes sèches les plus utilisées pour les lieux publics sont des toilettes où les excréments tombent sur un tapis roulant incliné (mis en mouvement mécaniquement par l'utilisateur via une pédale). Les urines descendent alors par gravité et sont généralement infiltrées dans le sol, via une tranchée d'épandage, ou stockées. Les solides sont entrainés par le tapis et tombent sur le sol où les vers vont assurer leur transformation en terreau. Son évacuation se fait tous les 5 à 15 ans.

Avec d'autres modèles, les solides tombent dans un manège à plusieurs compartiments contenant des sacs qui se remplissent les uns après les autres. Un ventilateur électrique (branché sur une alimentation photovoltaïque ou sur le secteur) sèche alors leur contenu. Les sacs sont évacués entre 6 mois et un an plus tard. Ils sont brûlés, transformés en terreau par des vers dans des bacs de compostage ou évacués en déchetteries.