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Techniques classiques de dépollution des eaux pluviales > Conclusions sur l'efficacité des ouvrages classiques



LES SEPARATEURS A HYDROCARBURES


Il est désormais admis, y compris par les constructeurs de dispositifs compacts, que les séparateurs d’hydrocarbures ne sont pas pertinents pour piéger des pollutions pluviales chroniques, qu’il s’agisse de ruissellement routier, de parking, ou a fortiori de quartiers d’habitat. Deux points sont à souligner :



  • La plupart de ces systèmes garantissent 5 mg/l d’hydrocarbures en sortie. Mais il est rare d’observer de telles quantités en entrée (ex : Autoroute A11, 24000 véhicules/jour, 44 pluies mesurées, moyenne : 1,2 mg/l, écart type de 0,94). Ainsi les rendements mesurés sur ces dispositifs pour la pollution chronique des eaux de ruissellement sont faibles. Si l’objectif est de piéger des hydrocarbures présents en quantité inférieures à 5 mg/l, ce n’est pas le système adapté.
  • Les séparateurs sont également conçus, en théorie, pour décanter. Mais dans la pratique, ils sont capables de relarguer. Les rendements négatifs peuvent être donc fréquents. Ces dispositifs sont plutôt à réserver, moyennant un entretien régulier, à certains rejets industriels de temps de pluie tels que les stations services.
Le séparateur peut garder un intérêt comme rempart vis-à-vis d’une pollution accidentelle, mais d’autres systèmes seront souvent plus adéquats.

LA SIMPLE DECANTATION


Un grand nombre d’études a démontré la bonne décantabilité des effluents unitaires [13]. Ceci légitime l’emploi de solutions de décantation pour des eaux unitaires. Par contre, pour des eaux strictement pluviales, la simple décantation comporte des limites :
  • Limites liées à l’emprise, dans la mesure où l’essentiel de la pollution, y compris les hydrocarbures, sont fixées sur des particules fines. L’approche par simple décantation peut donc conduire à imperméabiliser des surfaces disproportionnées au regard de la pollution chronique véhiculée par la pluie;
  • Limites liées à l’entretien : Le curage des décantats doit être régulier pour éviter les relargages, or c’est une opération délicate (taille des bassins, protocole de vidange, fragilité du système d’étanchéité...).


LES DECANTEURS LAMELLAIRES


Ces décanteurs lamellaires sont adaptés au piégeage de particules fines, et sont donc efficaces sur la pollution pluviale chronique à condition d’être surveillés et entretenus plusieurs fois par an. Une de leur limite réside toutefois dans leur coût, de l’ordre de dix fois supérieur à celui d’un séparateur.

CONCLUSION


Les débourbeurs et les déshuileurs n'ont pas un rendement assez satisfaisant pour être utilisés comme ouvrages de traitement de la pollution d'origine routière. Seuls les décanteurs-déshuileurs peuvent prétendre à un rendement théorique satisfaisant qui soit compatible avec les objectifs de traitement de la pollution des eaux de ruissellement.