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Techniques de dépollution des eaux pluviales



On dénombre trois grands mécanismes de traitement des pollutions employés dans les techniques alternatives : la décantation, la filtration et la phyto-remédiation.

DECANTATION


La décantation est une méthode de séparation des MES dans un liquide sous l’effet d’une force (pesanteur et/ou force centrifuge). Pour une décantation optimale, on cherche lors de la conception des ouvrages à :



  • Réduire la vitesse d'écoulement (une augmentation de la section d'écoulement diminue la vitesse);
  • Diminuer la hauteur de chute des particules;
  • Augmenter le temps de séjour dans le bassin.


FILTRATION


Le principe de la filtration consiste à faire passer l'effluent à travers un filtre qui piège les particules. Dans les techniques alternatives, la fonction de filtre est remplie par les différents matériaux ou structures suivants :
  • Les dégrilleurs qui retiennent les très grosses particules, les flottants;
  • Des couches de matériaux drainant (roulés, concassés, graviers...) qui retiennent les particules plus petites;
  • Le sol (terre végétale, sable…) qui constitue un très bon filtre dans les techniques d'infiltration (très fines particules).
La pollution particulaire est donc stoppée et s'accumule lors du passage de l'eau à travers ces pseudo-filtres.

Il faut savoir que les particules sont retenues lors de la filtration selon plusieurs modes d'actions : par tamisage (effet passoire), par sédimentation (dépend du poids de la particule), par interception directe (dépend du diamètre de la particule), par diffusion (mouvement aléatoire de la particule dans un fluide et dépendant de la température). La complémentarité de ces modes d'action fait de la filtration par interception une très bonne technique de dépollution permettant de traiter des particules très petites.

PHYTO-REMEDIATION OU DEPOLLUTION PAR LES PLANTES


Certaines espèces de plantes, outre leur contribution paysagère, permettent une action de dépollution efficace. On distingue :
  • La phyto extraction : les polluants (essentiellement les métaux lourds dans notre cas) contenus dans les dépôts formés par décantation ou interceptés par filtration, accumulés dans les couches superficielles du sol sont absorbés par les racines, puis amenés et accumulés dans les parties aériennes de la plante. On parle de plantes hyper accumulatrices.
  • La phyto dégradation : c'est une biodégradation des composés organiques et des hydrocarbures réalisée par la plante elle même et par les micro-organismes se développant sur ces tiges souterraines (les rhizomes) et ses racines.
  • La phyto-remédiation permet d'éliminer des polluants difficiles à traiter comme les métaux lourds, les hydrocarbures et les composés organiques. Les végétaux les mieux adaptés à cette dépollution sont des plantes aquatiques telles que les roseaux, les joncs, les massettes et les nénuphars.