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Les PAC pour le marché de rénovation et pour les régions à climat froid



Les cycles actuellement utilisés dans les PAC présentent l’inconvénient de ne fonctionner que sur une plage restreinte de températures extérieures. Pour les pompes à chaleur conventionnelles, les températures en fin de compression dépassent généralement les valeurs limites imposées par les constructeurs. Pour résoudre le problème, les pompes à chaleur sont souvent des systèmes bivalents (générateurs thermodynamiques + résistance électrique compacte) dimensionnés pour fournir la totalité de besoin pour des températures extérieures modérées et accompagnés d’un appoint par effet Joule pour des températures extérieures plus basses.



[1 - Le cycle mono-étagé avec un refroidisseur d’huile] [2 - Le cycle bi-étagé avec un refroidisseur intermédiaire] [3 - Le cycle bi-étagé à économiseur simple]
[1 - Le cycle mono-étagé avec un refroidisseur d’huile] [2 - Le cycle bi-étagé avec un refroidisseur intermédiaire] [3 - Le cycle bi-étagé à économiseur simple]


[4 - Le cycle bi-étagé à économiseur à injection totale] [5 - Le cycle bi-étagé à économiseur à injection partielle] [6 - Le cycle bi-étagé à économiseur à injection partielle modifiée]
[4 - Le cycle bi-étagé à économiseur à injection totale] [5 - Le cycle bi-étagé à économiseur à injection partielle] [6 - Le cycle bi-étagé à économiseur à injection partielle modifiée]


[[7 - Le cycle en cascade] [8 - Le cycle à injection intermédiaire avec un seul compresseur] [9 - Le cycle bi-étagé avec un sous refroidisseur en cascade]
[7 - Le cycle en cascade] [8 - Le cycle à injection intermédiaire avec un seul compresseur] [9 - Le cycle bi-étagé avec un sous refroidisseur en cascade]


Plusieurs options techniques ayant pour but de diminuer les températures en fin de compression et d’augmenter le COP et la puissance fournie à faibles températures extérieures sont présentées dans une revue récente sur les PAC air/eau en région froide [Stefan, 2004]. Parmi ces cycles, adaptés aussi au marché de la rénovation, nous distinguons des cycles mono-étagés et d’autres bi-étagés.

Les cycles mono-étagés monovalents


Il est possible de fabriquer des pompes à chaleur mono-étagées pour des climats très froids et des températures élevées de départ d’eau. En effet, plusieurs compresseurs, conçus pour fonctionner avec des taux de compression élevés, sont déjà disponibles. Cependant, les performances mesurées avec ce type de compresseurs sont très faibles, comparées à celles des cycles bi-étagés. De plus, pour des températures extérieures modérées, la puissance fournie augmente rapidement, en même temps que le besoin de chauffage diminue. Le compresseur doit donc fonctionner en mode marche/arrêt (cyclage) sur des courtes durées, ce qui affecte négativement l’efficacité du cycle : les pics d’intensité de courant de démarrage se multiplient et les pertes à charges partielles dues à la consommation de veille augmentent (le temps de fonctionnement de la PAC devient faible).

Une autre solution pour étendre les limites de fonctionnement des cycles mono-étagés, consiste à injecter un débit non négligeable d’huile, séparé dans un séparateur d’huile et refroidi dans le condenseur, pour refroidir le fluide frigorigène en cours de compression. Ce circuit est représenté schématiquement figure 2.1-a. Les deux inconvénients majeurs de ce cycle sont ses faibles performances et sa capacité directement liée au débit et à la température de retour d’huile.

Les cycles bi-étagés monovalents


Les cycles bi-étagés comparés et analysés sont :
  • le cycle bi-étagé avec un refroidisseur intermédiaire
  • le cycle bi-étagé à économiseur et qui comporte :
    • le cycle bi-étagé simple
    • le cycle bi-étagé à injection tota
    • le cycle bi-étagé à injection partielle
    • le cycle bi-étagé à injection partielle modifiée
  • le cycle en cascade
  • le cycle à injection intermédiaire avec un seul compresseur
  • le cycle bi-étagé avec un sous-refroidisseur en cascade.

Le cycle bi-étagé avec un refroidisseur intermédiaire


Dans le cycle bi-étagé avec un refroidisseur intermédiaire (figure 2), la vapeur refoulée par le compresseur basse pression est refroidie dans un échangeur intermédiaire. Ce refroidissement, limité par la température de retour d’eau de chauffage, est généralement insuffisant et n’amène pas à une réduction forte de la température de refoulement en sortie du compresseur haute pression.

Comparativement aux autres cycles bi-étagés, les avantages du cycle avec un refroidisseur intermédiaire sont la simplicité du circuit frigorifique et la possibilité de moduler la puissance chaude par la configuration des compresseurs. Dans ce dernier cas, des vannes supplémentaires sont nécessaires.

Les cycles à économiseur


L’injection vapeur ou liquide entre les deux compresseurs peut aussi servir pour le refroidissement des vapeurs au niveau de la pression intermédiaire. Les cycles à économiseur qui en résultent, varient en fonction des applications et des contraintes techniques [Duminil, 1996]. Les principales modifications d’un cycle à un autre (cf. figures 3 à 6) sont liées aux problèmes de l’échauffement excessif au cours de la compression, de l’alimentation risquée par un mélange liquide-vapeur du détendeur basse pression et surtout de l’accumulation d’huile en raison des faibles vitesses des vapeurs dans les bouteilles avec les frigorigènes miscibles à l’huile. L’utilisation de la bouteille contribue aussi à augmenter la charge en fluide frigorigène du système, avec les inconvénients suivants :
  • augmentation du TEWI direct (émissions liées à la fuite du fluide frigorigène),
  • variation de la composition circulante des mélanges zéotropes du fait de la différence de volatilité des corps purs mélangés (cas des mélanges utilisés).
Le tableau suivant dresse une comparaison simple et relative entre ces types de cycles.
Cycles à économiseur Possibilité d’une mauvaise alimentation du détendeur Accumulation d’huile Efficacité globale Coûts Température de refoulement
1- Cycle simple Oui Oui + + Elevée
2- Cycle à injection totale Oui Oui +++ ++ Faible
3- Cycle à injection partielle Non Oui ++ +++ Faible
4- Cycle à injection partielle modifiée Non Non ++ +++ Faible
Comparaison relative des différents cycles à économiseur
Le cycle à économiseur à injection partielle modifiée s’avère être le plus compatible pour notre application. Les problèmes liés à l’accumulation d’huile et à la mauvaise alimentation du détendeur sont résolus en remplaçant la bouteille par un échangeur intermédiaire (cf. figure 6). Ceci permet aussi une forte réduction de la charge en fluide frigorigène du système. Nous retiendrons ce cycle pour la suite de l’analyse.

Le cycle en cascade


Lorsque la différence de température entre la source froide et le puits chaud dépasse un certain seuil, le cycle en cascade (cf. figure 7) peut devenir plus performant que les autres cycles bi-étagés. Mais, le cycle en cascade présente les inconvénients suivants : il est non inversable ou difficile à inverser et non modulable en terme de puissance calorifique fournie.

Le cycle bi-étagé à injection intermédiaire avec un seul compresseur


Le cycle bi-étagé à injection intermédiaire avec un seul compresseur (cf. figure 8) et le cycle bi-étagé à économiseur à injection partielle modifiée (cf. figure 2.1-f) sont étudiés et comparés dans une étude récente sur les cycles de PAC air/eau [Zehnder, 2004]. Les résultats obtenus montrent une légère amélioration du COP du cycle à deux compresseurs par rapport au cycle à injection intermédiaire avec un seul compresseur.

Le cycle bi-étagé avec un sous-refroidisseur en cascade


Le cycle bi-étagé avec un sous-refroidisseur en cascade (cf. figure 9) résulte d’une combinaison entre le cycle à cascade et le cycle avec un refroidisseur intermédiaire. La puissance et l’efficacité de ce cycle sont directement liées à la température de retour d’eau de chauffage. Dans ce dernier, la puissance peut être fournie en deux niveaux, soit par le fonctionnement en série, soit par le fonctionnement avec le compresseur basse pression.

Le tableau suivant montre une comparaison simple et relative entre ces types de cycles. Il résume les différentes observations mentionnées précédemment. Le degré de comparaison est présenté par le nombre des signes (+).
Cycles de PAC Nb. de niveaux de contrôle de puissance Réversibilité Efficacité globale Puissance fournie Température de refoulement
1- Mono-étagé 1 Simple + + Elevée
2- Mono-étagé avec un refroidisseur d’huile 1 Compliqué + + Acceptable
3- Bi-étagé avec un refroidisseur intermédiaire 3 Compliqué +++ ++++ Acceptable
4- Bi-étagé à économiseur à injection partielle modifiée 3 Simple +++ ++++ Faible
5- En cascade 1 Compliqué ++++ ++++ Faible
6- Bi-étagé à injection intermédiaire avec un seul compresseur 1 Simple ++ ++ Elevée
7- Bi-étagé avec un sous refroidisseur en cascade 2 Compliqué ++ +++ Elevée
Comparaison relative des différents cycles de PAC pour les régions froides
Le cycle bi-étagé à économiseur à injection partielle modifiée, présentant le meilleur compromis, est retenu pour la suite de cette étude. Le cycle suivi par le frigorigène est représenté ci-après :

Cycle bi-étagé à économiseur à injection partielle modifiée
Cycle bi-étagé à économiseur à injection partielle modifiée


Diagramme (ln(P), H) du cycle biétagé à injection partielle modifiée
Diagramme (ln(P), H) du cycle biétagé à injection partielle modifiée


Les étapes du cycle sont :
  • 1-2 : compression de MBP en phase vapeur de Pevap à Pmoy
  • 2-3 : désurchauffe grâce au mélange des débits MBP en état 2 et Minj en état 10 pour constituer MHP l’état 3.
  • 3-4 : compression des vapeurs MHP de Pmoy à Pcond
  • 4-5 : désurchauffe, condensation à Pcond et sous-refroidissement de MHP.
  • 5-6 : détente isenthalpique de Minj de Pcond à Pmoy
  • 6-10 : évaporation de ce même débit pour le sous-refroidissement du débit masse MBP
  • 5-7 : sous-refroidissement du débit masse MBP dans l’échangeur intermédiaire
  • 7-8 : détente du débit MBP de Pcond à Pevap
  • 8-9 : évaporation
  • 9-1 : surchauffe