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Inconvénients des infiltrations d’air dans les bâtiments


Les inconvénients associés aux infiltrations d’air sont nombreux :



  • l’inconfort : ce désagrément est prioritaire pour les occupants. À titre d’exemple, il n’est pas rare, les jours de mistral, en hiver dans la vallée du Rhône, que la température dans les logements s’abaisse à 13 °C. Le débit d’air traversant les logements est alors considérable et insupportable. Dans les bâtiments récents, relativement performants, ce sentiment d’inconfort est ressenti de manière encore plus vive par les occupants dont le degré de tolérance à ce genre de nuisance semble diminuer au fur et à mesure que le niveau de confort augmente. Ce phénomène sociologique doit être pris en compte par les concepteurs ;
  • les salissures et moisissures : là où l’air s’infiltre, les parois sont évidemment plus froides et elles sont donc le siège de condensations, donc de moisissures. C’est sur ces surfaces humides que les poussières vont se coller, faisant apparaître les fameuses « moustaches » matérialisant la trajectoire de l’air ;
  • les nuisances sonores : la qualité acoustique d’une paroi est très fortement altérée par un orifice aussi petit soit-il. Il s’ensuit que toutes les infiltrations constituent de petits ponts phoniques détériorant l’affaiblissement acoustique d’une paroi extérieure.
  • la surconsommation d’énergie: dans les bâtiments basse consommation, les infiltrations d’air peuvent augmenter sensiblement la consommation de chauffage même si, du fait de leurs performances, cette surconsommation aurait un impact limité sur la facture d’énergie globale.
  • les défauts de conservation du bâti : il s’agit d’un phénomène peu connu mais pourtant très destructeur. Dans tout bâtiment, lorsqu’il y a des infiltrations d’air sur une façade, il y a forcément des exfiltrations d’air sur d’autres façades. Mais après son passage dans le logement, surtout lorsque celui-ci n’est pas ou mal ventilé, l’air exfiltré est chaud et très humide. Durant son exfiltration, l’air apporte alors une grande quantité de vapeur d’eau qui se condense dans l’épaisseur des parois. En fonction de la nature de celles-ci, notamment lorsqu’il s’agit de constructions à ossature bois, le phénomène peut conduire à un pourrissement massif de la structure. Le diagnostic à établir n’est pas celui d’un mauvais contrôle de la diffusion de vapeur dans les parois, mais celui d’un très mauvais contrôle des infiltrations et exfiltrations d’air. Les masses d’eau véhiculées sont infiniment plus importantes avec les exfiltrations d’air que par la migration de vapeur.


Pourrissement du bois dû aux exfiltrations d’air dans une maison à ossature bois
Fig. 1 : Pourrissement du bois dû aux exfiltrations d’air dans une maison à ossature bois