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Conclusion sur l'infiltrométrie dans le Bâtiment


De manière générale, le principe de l’infiltrométrie est de créer une enveloppe étanche à l’air au bâtiment ; Pour chaque coupe du bâtiment il doit être possible de tracer une ligne continue recouvrant la totalité du volume chauffé. S’il y a discontinuité, il y a donc des évents. Pour que l’étude soit le plus correct possible il faut s’y prendre dès la phase de conception avec une réflexion sur l’enveloppe du bâtiment et la mise en œuvre.



Conclusion sur l'infiltrométrie dans le Bâtiment En effet, on notera qu’une bonne mise en œuvre, sans mal façon, engendre généralement une bonne étanchéité à l’air et ainsi une réduction de points à traiter par la suite ; c’est pour cela que l’on conseille de suivre le chantier tout au long de sa réalisation.

Il est même possible de faire une simulation avant conception sur des logiciels tels que Flotherm, PLEIADES, ArchiCube, IDEAS TMG, Thermal Analysis Software , kozibu... La simulation consisterait à modifier les paramètres constructifs et les scénarii d’occupation, afin de se rapprocher le plus possible de la valeur demandée par la RT2012 et de visualiser toute la thermique hypothétique du bâtiment par thermographie. Ainsi, une étude a estimé qu’un écart de débit de fuite à 50Pa de 1m3/(m².h) provoquait un écart sur les besoins de chauffage de 2 à 5 kWhEF/m²/an.

Augmentation des besoins de chauffage en fonction de l'étanchéïté à l'air du bâtiment
Augmentation des besoins de chauffage en fonction de l'étanchéïté à l'air du bâtiment


Ce gain de consommation par maitrise des flux d’air, permet de peser rapidement l’impact d’une étanchéité négligée ; Les infiltrations d’air correspondent à presque à 7 ou 10% des déperditions d’un habitat.

Répartition des déperfitions de chaleurs dans un maison individuelle en 2011
Répartition des déperfitions de chaleurs dans un maison individuelle en 2011
Source : Bureau d'études Phoenix Energie


En faisant une étude économique rapide avec les données de la maison individuelle présentée en introduction ainsi que le pourcentage de fuites d’air d’un habitat, et en considérant :
  • Un chauffage par électricité (EDF)
  • Un consommation initiale moyenne de 150 kWhEF/m²/an (I4 = 1.8 m3/(h.m²))
  • Une réduction de presque 80% des fuites d’air par calfeutrage
  • Une dépense totale pour le calfeutrage inférieure à 300 €
On obtiendrait une réduction de 4 kWhEF/m²/an, soit 146 kWhEF/m²/an et une économie de presque 40€/an. Ainsi en traitant les fuites d’air dès la conception, on peut obtenir une économie atteignant les 150€/an, soit un gain d’environ 20% sur la consommation de chauffage.

Bien qu’en France le traitement de fuites d’air est bien souvent négliger, la RT2012 met ça à l’ordre du jour, ce qui va ainsi permettre de réaliser des maisons à basse consommation d’énergie.