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Le choix de techniques adaptées limitant les sources de pollution lors d'un chantier


Pour réduire la pollution des eaux de surface ou souterraines par des produits nocifs, il est conseillé de nettoyer à sec si possible, récupérer les polluants sous forme « sèche » et diminuer au maximum les effluents. Sinon, il est important d’enlever le gros des résidus avant de nettoyer à l’eau. Lorsqu’un produit se répand, il faut utiliser des absorbants tels chiffons, sciure de bois, copeaux, sable ou granulés absorbants. Ces produits alors souillés doivent être éliminés dans des filières adaptées (bennes de tri des déchets de chantier DIB ou DIS).



Plusieurs mesures appropriées peuvent être mises en place :
  • mettre en place des aires de lavage des engins qui permettent de faire décanter les eaux avant de les rejeter dans le réseau ;
  • ne pas mélanger les rejets contenant différents contaminants (huiles, peintures, mazout), car ceux-ci seront plus difficiles à nettoyer et les produits récupérés ne pourront pas être réemployés (recyclés, valorisés) car mélangés ;
  • effectuer si possible sur le chantier une première épuration des eaux de lavage, à l’aide de filtres à sable et à huile, avant de déverser les effluents dans l’égout public, de les évacuer vers des entreprises de dépollution ou vers la station d’épuration locale ;
  • Protéger le réseau public pour éviter tout risque de pollution ou de colmatage soit en l’occultant, soit en utilisant les avaloirs existants suffisamment dimensionnés pour placer un panier amovible à filtration.
  • Récupérer les laitances solidifiées de béton au fond des bacs de décantation puis rejeter avec les déchets inertes de béton propre.
  • Eviter de réaliser les vidanges des matériels sur le chantier ou récupérer et traiter, en cas de vidanges, les liquides extraits dans le cadre de filières adaptées
  • Etancher la zone destinée à recevoir les bennes de tri sélectif
  • Mettre en place une zone ou bac étanche pour le nettoyage des roues et des cuves des camions avec le rejet vers un bac de décantation.
Une fois collecté, l’ensemble des effluents doit ensuite être dirigé vers des entreprises spécialisées ou prétraité sur le site avant d'être rejeté dans le réseau d'eaux usées.

Pour limiter les émissions de solvants et éviter les écoulements accidentels, il faut refermer convenablement les pots de produits, peintures et solvants et stocker les absorbants souillés et les produits dans des conteneurs fermés hermétiquement. De plus, les restes de produits ne séchant plus, la consommation en sera diminuée.

En ce qui concerne spécifiquement l’application de ces produits, l’optimisation de la technique de vaporisation (huile de décoffrage, peintures, etc.) peut générer une réduction des émissions, de la consommation du produit et des fuites grâce à la technologie adéquate et un entretien de qualité. L’utilisation d’un pistolet de vaporisation bien réglé, le recours à une bonne technique de vaporisation, un entretien régulier, des instructions claires aux collaborateurs centrées sur une utilisation parcimonieuse conduisent à réduire les émissions de vapeurs.

Pour réduire les émissions de poussières, l’arrosage des sols, le nettoyage journalier des voiries, des abords du chantier, des zones de travail et l’interdiction stricte des brûlages sont autant de préconisations simples. L’humidification par temps sec et venteux est une technique généralement utilisée pour réduire la production et la diffusion des poussières.

Des mesures peuvent être également appliquées lors des activités de transport. Humidifier superficiellement les voies d’accès, nettoyer les accès du chantier et bâcher les bennes et autres conteneurs permettent par exemple de diminuer les nuages de poussières soulevées par les va-et-vient des camions. Une solution alternative à l’arrosage (consommation d’eau importante) peut consister à réaliser les voies en tout venant / gravillons.

Afin de limiter la production de poussières lors de toutes sortes de travaux de polissage ou de sciage, il faut prioritairement limiter la production en agissant à la source et assurer un captage optimal le plus près possible de l’émission : mouiller les matériaux lors des découpes produisant de la poussière, découper ou cisailler les matériaux pouvant l’être (ciseaux, lames) plutôt que d’employer une scie (par exemple pour les briques), utiliser des scies circulaires avec une vitesse de rotation la plus lente possible et utiliser des machines possédant un système d’aspiration de poussières. A ce titre, il est important de veiller au bon état des filtres sacs.