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Toiture-terrasse > L'évacuation des eaux pluviales


Les gouttières


Une gouttière est un collecteur d'eaux pluviales qui est apparent – contrairement au chéneau qui est masqué – et supporté par des crochets. Les matériaux employés sont l'acier, l'aluminium laqué, le cuivre, le zinc ou le PVC. Leur mise en oeuvre est régie par le DTU 40.5. La pente minimale à respecter est d'au moins 5 mm/m et l'on peut distinguer trois modes de pose :

1) La gouttière pendante
C'est la plus courante, elle ne prend appui que du côté du toit par l'intermédiaire de crochets reliés aux chevrons. Les extrémités sont fermées par un talon et une besace de dilatation est disposée au raccord de deux éléments.

La gouttière pendante
La gouttière à l'anglaise




2) La gouttière à l'anglaise (ou gouttière anglaise)
De section demi-ronde, elle est façonnée avec un développement variable de manière à laisser l'ourlet horizontal malgré la pente. Elle repose sur un entablement ou une corniche.

La gouttière à l'anglaise (ou gouttière anglaise)
La gouttière à l'anglaise


3) La gouttière havraise
La gouttière est mise en place au bas du versant de la toiture, sur une feuille de zinc, et est recouverte par les derniers rangs de tuiles ou d'ardoises. Le collecteur est de forme cylindrique à développement constant (ci- contre en haut) ou variable (en bas, également dénommé « portant sa pente »).

La gouttière havraise
La gouttière havraise


Selon un mode de pose similaire à la gouttière havraise, il existe la gouttière Laval (à gauche) et la gouttière nantaise qui ont un profil triangulaire :

La gouttière Laval (à gauche) et la gouttière nantaise
La gouttière Laval (à gauche) et la gouttière nantaise


Les chéneaux


Les chéneaux Un chéneau est de dimensions plus grandes que la gouttière et est supporté par un encaissement, généralement en bois. Il peut-être métallique (zinc, cuivre, acier inoxydable, plomb, acier galvanisé), en PVC, en béton ou en bois ; avec ces derniers matériaux il reçoit alors un revêtement d'étanchéité. Le chéneau prend appui directement soit sur la maçonnerie, soit sur la charpente. Il est beaucoup plus discret qu'une gouttière. Un chéneau est appelé chéneau encaissé lorsqu'il est situé entre deux versants de toiture de manière à recueillir les eaux de ces deux pans de toiture. Il a également cette appellation lorsqu'il est situé entre un versant et un mur vertical.

Les descentes d'eaux pluviales


Les tuyaux de descente sont la plupart du temps de forme ronde mais aussi carrée ou rectangulaire. Ils sont métalliques ou en PVC, le matériau employé devant être identique à celui des gouttières de manière à éviter les incompatibilités de matériaux et les dilatations différentielles.

Les principales précautions à prendre sont les suivantes :
  • La descente doit être verticale et ne comporter, si possible, aucun coude. Ces dispositions, outre le fait d'optimiser l'écoulement, permettent d'éviter leur obstruction par les déchets entraînés par l'eau.
  • A la jonction de la descente et de la gouttière (ou du chéneau), une crépine (également nommée crapaudine) est à mettre en place. Il s'agit d'une sorte de panier métallique ou plastique qui fait office de filtre et évite l'obturation de la descente par des corps étrangers, feuilles mortes ou balle de tennis par exemple.
  • Les tuyaux ne doivent pas être appuyés sur les murs mais écartés de 2 cm minimum.
  • La partie basse de la descente doit être protégée des chocs mécanique, le plus souvent on y trouve un dauphin en fonte.
  • Le pied de la descente doit être reliée à un regard. Celui ci comporte parfois un siphon, surtout lorsque la gouttière se trouve sous un niveau habité (mansarde) ou lorsque la descente dessert une toiture-terrasse accessible ; ceci afin d'éviter les retours d'odeurs désagréables.
D'une manière générale, il convient de ne pas faire passer les descentes d'eaux pluviales à l'intérieur des bâtiments. Hormis le fait que cela entraîne des nuisances acoustiques dans les locaux traversés, il est en effet plus que prudent de canaliser les eaux pluviales à l'extérieur des bâtiments afin de réduire les risques d'infiltration d'eaux dans les locaux.

Une disposition originale consiste à remplacer le tuyau de descente par une chaîne qui conduit la veine liquide mais l'inconvénient est que par temps venteux le flux d'eau peut être dirigé contre la façade et/ou à l'extérieur du regard de pied de chute.

L'entretien


Une gouttière n'est pas une jardinière : une à deux fois par an et au moins à l'automne, les gouttières et les chéneaux doivent être visités et dégagés de tout ce qui les encombrent (feuilles mortes, mousses, objets,...). C'est également l'occasion de vérifier qu'il n'y ait pas de contre pente qui se soient formées.

L'absence d'entretien conduit à des débordements de collecteurs et des ruissellements abondants sur les façades puis, petit à petit, des infiltrations à l'intérieur des murs de façades.

La génoise


On appelle égout la ligne basse d'un pan de toiture, là où l'eau s'égoutte. Le rôle d'une gouttière ou d'un chéneau est de récupérer cette eau afin qu'elle ne ruisselle pas sur le mur de façade mais il existe une disposition – la génoise - qui permet également d'éviter ce ruissellement et de protéger la façade.

Il s'agit d'une corniche composée de tuiles canal disposées en plusieurs rangs décalés qui surplombent la façade. Cette disposition est propre aux régions méditerranéennes.

La génoise
La génoise