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Les réseaux de distribution d’eau potable en tant que réacteur complexe


Dans les années 1970, les systèmes de distribution d’eau potable étaient considérés comme des ensembles inertes.

L’objectif premier de ces réseaux était l’acheminement de l’eau vers les consommateurs, afin de répondre en quantité suffisante et en tout point du réseau à leur demande. La gestion de ces réseaux a longtemps consisté en la gestion de simples outils de transport d’eau et les aspects quantitatifs étaient privilégiés par rapport aux aspects qualitatifs, entraînant ainsi des surdimensionnements de réseaux.



Aujourd’hui, cette notion de quantité apparaît incompatible avec l’objectif de qualité, fixé par la réglementation, pour qu’une eau soit conforme à la qualité requise pour une eau destinée à la consommation humaine.

En effet, un système de distribution d’eau potable ne doit pas être seulement considéré comme un système inerte, mais comme un réacteur complexe (cf. figure 1), siège d’interactions physico-chimiques et biologiques.

Schéma d’un réseau réacteur
Figure 1 : Schéma d’un réseau réacteur (adapté d’après Levi, 1995)


Remarque : les travaux de réhabilitation sur réseaux ont pour but de limiter la formation de tubercules de corrosion, et un mauvais vieillissement des canalisations.

Ces réactions sont liées à l’interaction des conditions hydrauliques régnant au sein du réseau, de la nature des matériaux utilisés et de la qualité des eaux circulantes.

Ainsi, par exemple, les réactions liées à la qualité de l’eau entrant dans le réseau, sont :
  • le type et la quantité d’oxydant utilisé (génération de sous-produits de désinfection),
  • la teneur en matières organiques dissoutes biodégradables (recroissances bactériennes),
  • les saveurs (H2S, chlore),
  • la quantité de particules minérales et organiques (algues, bactéries, charbon actif),
  • les conditions d’agressivité et de corrosivité de l’eau (eaux rouges).
Des risques d’altération de la qualité de l’eau, par rapport à celle de l’eau issue du traitement de potabilisation, sont alors possibles au cours de sa distribution.