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Exposition aux radiogréquences > Indicateurs utilisés dans les études épidémiologiques


Toutes les études épidémiologiques sont confrontées à des difficultés pour évaluer l’exposition aux radiofréquences, puisque des données de mesures ne sont pas toujours disponibles, notamment lorsqu’il s’agit d’expositions passées. Certaines études utilisent des indicateurs indirects (par exemple, la distance entre le domicile et l’antenne-relais la plus proche), mais cela ne permet pas d’étudier l’ensemble des sources de radiofréquences et ces indicateurs peuvent se révéler très approximatifs. Concernant les téléphones mobiles, la plupart des études utilisent des données déclaratives concernant l’historique de l’utilisation, incluant la fréquence et la durée des appels. Les données sont parfois plus détaillées (types de téléphone…). Quelques études ont utilisé les données provenant des opérateurs. Chaque méthode a ses avantages et ses inconvénients. Le recueil d’informations auprès des utilisateurs permet d’avoir des données plus détaillées, mais se heurte à un problème de mémorisation pour les expositions anciennes et à des risques de biais. En effet, des études semblent montrer que les « gros » utilisateurs de téléphones mobiles ont tendance à surestimer leur utilisation, de même que les personnes atteintes de tumeurs cérébrales, ces dernières surestimant d’autant plus leur utilisation qu’elle remonte à une période ancienne. Les données des opérateurs, quant à elles, peuvent être plus précises et objectives, mais aussi manquer de validité (Ahlbom et al., 2009). S'agissant des expositions liées spécifiquement aux ondes émises par les systèmes de type Wi-Fi, aucune étude épidémiologique n’a été recensée. En effet, pour ce type d’exposition, la mesure directe constituerait l’approche la plus pertinente, or la sensibilité des appareils de mesures s’avère insuffisante compte tenu de la faiblesse des niveaux rencontrés.



En conclusion, si l’évaluation de l’exposition aux radiofréquences doit se faire de manière aussi précise que possible pour pouvoir étudier les potentiels effets sanitaires, elle est confrontée à de nombreuses limites. En dehors de la précision des niveaux estimés, des questions plus fondamentales se posent. Comment estimer une exposition globale à des ondes émises par des sources proches du corps d’une part et loin du corps d’autre part, qui plus est se caractérisant par des fréquences différentes ? Par ailleurs, les ondes se propageant différemment selon les parties du corps, faut-il considérer une exposition corps entier ou bien cibler une partie du corps, ou encore certains tissus ?