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Genèse d’une controverse autour de l’implantation des antennes-relais


Le déploiement des antennes-relais a été initié au début des années 90, sous l’impulsion de l’État qui poussa le développement de ce service d’intérêt collectif dans une optique de progrès social. Alors que la téléphonie mobile est au départ destinée à un public restreint, à la fin de l’année 1997, une explosion des ventes d’abonnements projette cette activité dans la consommation de masse. Les opérateurs sont alors confrontés à la nécessité d’intensifier leur réseau, parallèlement à son déploiement, afin de répondre à la demande. À cette époque, environ 10 000 stations de base couvrent le territoire ; on en compte aujourd’hui environ 70 000 (Afsset, 2009), l’implantation des antennes-relais étant régie par différentes réglementations et accordée par l’ANFR.



Dans ce contexte, l’implantation précipitée de nouvelles antennes s’est faite au détriment des riverains, dont les doléances n’ont pas été entendues. Le sentiment d’impuissance face à ce phénomène et le silence des autorités alimentent l’hostilité des riverains à l’égard des antennes ayant fait irruption dans leur paysage (De Marchi, 2009). Bien que la question sanitaire n’ait pas été au premier plan des préoccupations exprimées par les riverains, la réponse tardive apportée par les opérateurs s’est focalisée sur ce point (Borraz et al., 2004), de même que celle de l’État qui produit un premier rapport sur la question des risques sanitaires de la téléphonie mobile en 2001 (Zmirou et al., 2001). Ce rapport évoque l’absence de risque lié aux antennes, mais paradoxalement préconise leur implantation à distance des lieux sensibles tels que crèches, écoles, hôpitaux... Ce message a pour effet d’ancrer la problématique des antennes autour de la question sanitaire (Borraz et al., 2004).